Lorsque les médias évoquent la CGT Cheminots, c’est généralement pour mettre en avant sa culture de la grève et les désagréments subis par les usagers lors des mouvements sociaux. Mais il faut aussi le reconnaître, le syndicat est parfois force de propositions dans l’intérêt de tous et défend le développement d’un « vrai » service public de proximité dans les départements. Dans cette optique, les syndicats CGT cheminots de la région Auvergne-Nivernais et Occitanie travaillent actuellement pour imposer l’idée du retour des relations directes avec des trains de nuit desservant le Massif central, sur l’axe Paris – Clermont-Ferrand – Aurillac/Nîmes.
Dans les traces du président Macron
La CGT a bien compris que le président Macron et son ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, ont transformé le retour des trains de nuit en priorité politique. Ils ont également bien entendu le premier ministre Jean Castex, promettre un retour du Paris – Aurillac de nuit lors d’une visite dans le Cantal. Elle a donc pris les hommes politiques au mot et a travaillé sur projet « clé en main », pour la ligne traversant le Massif central de nuit. Ce projet est annoncé à moyens humains et matériels constants, sans coûts supplémentaires. Le cheminots ont tenu compte de nombreux paramètres comme le matériel roulant rénové bientôt disponible, les postes nécessaires à assurer pour les différentes équipes de nuits, les problématiques de changement de traction électrique-diesel au niveau de Clermont avec formation des conducteurs et même l’utilisation d’un nouveau type de matériel roulant permettant d’automatiser certaines interventions humaines.
Un voyage long mais avec plus de confort et moins de stress
Les syndicalistes ont non seulement travaillé sur la faisabilité technique et humaine, mais en plus ils ont imaginé ce que pourrait être le service. Au départ de Paris à 22h30, le train de nuit arriverait à 04h05 à Clermont avant de poursuivre vers le sud avec terminus à Aurillac à 07h50 et à Nîmes à 9h15. Dans l’autre sens, Départ de Nîmes à 18h15 et Aurillac à 20h00, terminus à Paris à 7h00.
Certes on est loin des vitesses TGV, mais l’allure réduite permet de garantir du confort. Un temps de voyage long et un trajet direct offre également aux voyageurs la possibilité de dormir sans stress, sans se soucier d’une correspondance. Le train de nuit est une sorte d’éloge de la lenteur et une manière de voyager de plus en plus plébiscitée. Si pour une fois tout le monde est d’accord sur un même projet, rien ne devrait s’opposer à ce que ces trains pas comme les autres puissent faire leur retour sur la ligne Paris- Sud du Massif central.
Commenter