Quatre ans après avoir été ville départ sur Paris-Nice, Châtel-Guyon franchi un nouveau cap en accueillant l’arrivée de la troisième étape de la « course au soleil ». Speaker du Tour d’Auvergne, mais aussi plus récemment sur l’Etoile de Bessèges au côté de Daniel Mangeas, Nicolas Caille nous présente les clés de l’étape et les forces en présence pour cette édition 2018.
« La récompense du travail des élus de Châtel-Guyon en matière d’organisation »
Nicolas Caille connait la zone d’arrivée comme sa poche, lui qui anime chaque année le grand final du Tour d’Auvergne à Châtel-Guyon ! Bien que Corrézien d’origine, ses prestations remarquées au côté de Daniel Mangeas entre autres (speaker historique du Tour de France) font de lui un autre symbole de cette Auvergne qui s’impose au plus haut niveau du cyclisme international. Selon Nicolas Caille, cette arrivée est une juste récompense pour la cité thermale : « Châtel-Guyon n’a plus à prouver son savoir-faire en matière d’organisation de courses avec le Tour d’Auvergne, les championnats de France de la Gendarmerie et un départ d’étape sur Paris-Nice ces dernières années. Que Châtel-Guyon bénéficie d’une arrivée est une très belle récompense et une vraie continuité pour l’ensemble du travail des élus de la ville. » Avec 210 km au programme en provenance de Bourges, le profil de l’étape devrait convenir aux coureurs auvergnats : « C’est une étape qui peut convenir à Julian Alaphilippe, déjà en forme en ce début de saison. L’an passé il avait pris le maillot jaune et il a les capacités de l’emmener jusqu’à Nice cette saison. Mais attention, car le plateau proposé est très relevé et il faudra compter sur le vainqueur sortant, Sergio Henao, Dan Martin, ou encore Teejay Van Garderen. L’équipe AG2R-La Mondiale sera également très forte autour de Tony Gallopin, avec un début de saison particulièrement réussi. C’est une course au profil très ouvert et on pourrait trouver un successeur français 21 ans après la dernière victoire de Laurent Jalabert. »
Le brivadois Romain Bardet absent de marque de l’épreuve !
Une épreuve qui se disputera sans Romain Bardet, porte drapeau du cyclisme auvergnat, et récent vainqueur de la classique de l’Ardèche. Pour Nicolas Caille, c’est un demi regret : « En marge de Paris-Nice se disputera Tirreno-Adriatico en Italie. Ces deux épreuves sont remarquables et doivent représenter une logique de préparation aux classiques de printemps plus qu’au grands Tour, qui arriveront plus tard dans la saison. Romain est dans sa préparation foncière de début de saison et aura sans doute un peu moins de pression en Italie. Le profil et le format sur une semaine de Paris-Nice me semble idéal pour Gallopin, un peu moins pour Romain Bardet. » Dès lors, que peut-on attendre de cette troisième étape longue de 210 km, et qui se disputera la veille d’un contre la montre de 18,5 km, décisif pour la victoire finale ? Pour Nicolas Caille, Paris-Nice est une épreuve qui sort des schémas traditionnels : « Paris-Nice est une course qui a la particularité de pouvoir se gagner ou se perdre à n’importe quel moment ! Cette étape entre Bourges et Châtel-Guyon offre un profil qui peut convenir à nombre de coureurs, et intervient 24 h avant le contre la montre de Saint-Etienne. Il y aura une boucle finale avec la côte de Charbonnières qui peut déclencher les premières hostilités entre favoris pour le maillot jaune. Mais si les sprinteurs parviennent à passer la bosse, on aura une arrivée massive, tous les scénarios sont possibles sur une étape de ce type. »
Seule certitude, le public aura le plaisir de vivre une journée exceptionnelle avec de nombreuses animations proposées autour du centre culturel de la Mouniaude, où sera jugé l’arrivée autour de 16h30.
3e étape de Paris-Nice 2018: Bourges – Châtel-Guyon (210 km), pour plus d’informations: www.paris-nice.fr ou www.chatel-guyon.fr
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