C’est à se demander si la SNCF ne ferait pas un brin de provoc avec les Auvergnats. Alors que sur les panneaux publicitaires urbains clermontois, une très belle campagne vante les mérites des TGV Inouï qui roulent à 320 km/h avec le superbe slogan, tout est loin d’être loin, on apprend que les travaux de modernisation prévus sur la ligne Paris-Clermont vont finalement prendre 18 mois de retard. L’autorité environnementale a préconisé une étude d’impact avant le lancement du chantier. L’État et la SNCF avaient la possibilité de lancer un recours ce qui n’a manifestement pas été fait. Cette information a de quoi surprendre trois semaines après le passage à Clermont de Clément Beaune, le ministre délégué aux transports qui n’a pas vraiment évoqué ce sujet… mais peut-être n’était-il pas au courant, se contentant d’annoncer la création d’un comité de pilotage pour suivre l’amélioration des services et de rappeler que son job est de veiller à ce que l’argent promis par l’État soit employé le plus vite possible.

Du retard aussi pour le matériel

Les bien fatiguées locomotives Sybic* datant des années 90 tractant des wagons nés sous l’appellation Corail dans les années 70 ne sont pas encore à l’heure de la retraite car du côté des rames de remplacement en construction, on annonce également du retard. Cette fois-ci c’est le Covid qui porte la responsabilité du décalage de calendrier, l’industrie lourde devant encore faire face à des pénuries.
Malgré tout l’optimisme reste de rigueur, car avec le comité de pilotage qui doit démarrer fin octobre, les usagers devraient être assurés du bon fonctionnement du wifi et des chasses d’eau dans les toilettes.

*contraction de « Synchrone » et « Bicourant »