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Boeufs / Photo Ass. Le Fin Gras du Mezenc
Photo Ass. Le Fin Gras du Mezenc
Gastronomie Patrimoine

Ode au Fin Gras du Mézenc

Le livre "Carne diem" dont les textes sont signés de notre consœur Sonia Reyne et les photos de Ludovic Combe retrace la belle histoire du Fin Gras du Mézenc. La beauté de tous ce qui est raconté et montré, donnerai presque envie aux végétariens de revenir sur leur décision.

Le Fin Gras du Mézenc est une viande de bœuf persillée. Les amateurs la reconnaissent facilement car elle est constellée de pointes de gras intramusculaires. La viande, qui possède la prestigieuse reconnaissance de l’Appellation d’Origine Protégée, est issue de bœufs ayant 30 mois minimum ou de génisses de 24 mois minimum. Les animaux sont élevés au foin et à l’herbe naturelle de montagne de production locale, sur un terroir situé à la limite de la Haute-Loire et de l’Ardèche, non loin du Mont Mézenc, sommet volcanique et point culminant à 1753m au cœur du massif. Le mode d’alimentation et la saisonnalité de février à juin donne toute son originalité et ses qualités gustatives à une viande de très grande qualité.

Une fabuleuse histoire

Le livre Carne diem, retrace l’histoire du Fin Gras qui a débuté au milieu des années 90. A cette époque, on commençait à peine à remettre en cause les modèles de productions imposés à des éleveurs de moins en moins nombreux et l’on écoutait à peine certains consommateurs qui se rendaient compte des ravages d’une production et d’une distribution industrielle qui tirait sans cesse la qualité vers le bas. Au diable les descendants des babas du Larzac, on préférait engraisser les intermédiaires plutôt que les bêtes. Mais face à une situation qui aurait pu devenir dramatique à bien des égards, une rencontre a permis un renversement de tendance sur le territoire du Mezenc. Jean-Claude Mermet sociologue au CNRS et Jacques Léogier spécialiste des activités non rurales au Ministère de l’agriculture se sont connus durant un séminaire de sociologie rurale à l’université et se sont rendus compte qu’ils étaient non seulement voisins, mais qu’ils avaient, tous deux, des attaches mézines. « Nous avions toujours été militants de quelque chose, et là ça nous semblait possible d’aider ce pays que l’on connait et que l’on aime. Nous pouvions mettre nos compétences au service de ce territoire pour qu’il ne sombre pas » expliquent-ils. A partir de là, les deux protagonistes ont œuvré d’arrache pied pour convaincre les éleveurs, les élus et les professionnels de la filière pour relancer l’élevage d’une race délaissée et trouver une nouvelle dynamique économique et sociale sur le territoire. La constitution de l’association Fin Gras du Mezenc a permis de fédérer toute une communauté tout au long de l’année autour d’un produit d’exception aujourd’hui reconnu par son label AOP.

La filière au quotidien

En 140 pages et 16 chapitres Sonia Reyne donne à partager la vie quotidienne des membres de la communauté tout au long de l’année. Attachants et facétieux, courageux et créatifs, parfois provoquants, ils ne cessent aujourd’hui de travailler à la valorisation et la production d’un produit carné qui permet invariablement de régaler les papilles des connaisseurs. Même si les animaux terminent dans les assiettes, ils sont toujours élevés avec amour et attentions. De la relation avec les animaux et la nature se dégage une poésie peu commune que le photographe Ludovic Combe a su capter avec les nombreuses photos qui illustrent le propos. Témoignages et interviews complètent un récit qui à coup-sûr devrait inspirer d’autres filières et d’autre territoires en mal d’identité et de qualité.

Carne Diem éditions de la FlandonnièreCarne diem, ou la fabuleuse histoire du Fin Gras du Mézenc,
par Sonia Reyne et Ludovic Combe,
éditions de la Flandonnière Collection Clé du terroir

Site de l’association le Fin Gras du Mezenc : cliquez ICI

Dans le Puy-de-Dôme, seuls deux bouchers sont engagés à la saison avec l’association :
Gabriel Gauthier, rue de la Boucherie à Clermont et le Louchebe’m avenue du Mont Dore à Beaumont

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

1 Commentaire

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  • Un article qui met l’eau à la bouche ! Envie de lire ce livre. On connait Sonia pour sa qualité rédactionnelle et Ludovic n’a plus à faire ses preuves. Vite, vite, à la librairie des Volcans (pourvu qu’ils l’ai !)

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