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Louis Gendre et Mariko Watanabe Kuroda devant une oeuvre de Vicki Sher.
Culture

Louis Gendre : un galeriste défricheur

Ancien collaborateur de grands noms du marché de l’art, Louis Gendre a fondé une galerie d’art à Chamalières dans une maison particulière où il présente ses coups de cœur pour de jeunes artistes.

C’est dans une maison de maître de Chamalières que Louis Gendre a ouvert une galerie d’art. « J’avais vu cette idée à Bruxelles à la Maisons particulière qui organisait régulièrement des expositions d’art contemporain. J’aimais ce concept d’entrer comme chez quelqu’un et de considérer l’oeuvre comme si elle était installée chez soi » explique Louis Gendre. C’est donc tout naturellement qu’il a choisi de reproduire ce concept dans un lieu à échelle humaine qui marie le cachet de l’ancien aux œuvres contemporaines.

 Des rencontres déterminantes

Louis Gendre a fait ses armes auprès des plus grands. Après des études en droit à Clermont-Ferrand puis l’Ecole du Louvre à Paris, il s’est envolé sur la plus grande place du marché de l’art de l’époque : New-York. Il a travaillé dans la célèbre galerie du marchand et peintre Arnold Herstand et a fait de nombreuses rencontres déterminantes comme John Gilstoff, marchand d’art tribal qui l’a initié aux arts premiers ou Yoyo Maeght avec qui il a réalisé des expositions et des salons d’art dans le monde entier.

Jusqu’au 20 avril, la galerie Louis Gendre présente des oeuvres d’Astrid Köppe.

 Découvreur   

Avec son associée Mariko Watanabe Kuroda, ils ont un tempérament de découvreurs. Ils ont un oeil magnifique. Cet oeil aiguisé, Louis Gendre le doit à ses années passées à New-York à vendre les œuvres des plus grands artistes du XXe siècle Léger, Miro, Magritte, André Masson, Max Ernst et des artistes contemporains comme Georges Noël ou Gonzalo Fonseca. « Nous avons découvert les collages de Deborah Roberts bien avant son exposition au Studio Museum de Harlem » précise le galeriste.Homme pudique et exigeant, Louis Gendre ne se laisse jamais aller à la facilité. «  Nous ne cherchons pas à plaire au plus grand nombre, nous privilégions la qualité ». Il est fidèle à ses artistes : Jean-Christophe De Clercq, Anne-Marie Rognon, Hervé Bréhier, Marcin Sobolev, Aki Kuroda. Actuellement, il met en lumière Astrid Köppe, une artiste allemande qui réalise des  dessins où l’on n’est jamais certain de ce que l’on voit et une artiste américaine qui peint des œuvres où se mêle figuration et abstraction.

Vicki Sher : une oeuvre entre abstraction et figuration.

Mais pourquoi le galeriste a-t-il fait ce choix iconoclaste de s’installer à Chamalières ?

« A Paris, on est anonyme. Ici, il y un espace pour nous, à côté de la galerie Gastaud ou du musée d’art contemporain de Saint-Etienne. Avec notre boutique en ligne, nous avons tous nos clients sous le bout des doigts. Nous disposons des mêmes services qu’à Paris. Fedex livre dans le monde entier de n’importe où ». Collectionneurs avertis ou débutants prêts à un achat coup de cœur n’hésitent pas à franchir la porte de cette demeure. « Le monde de l’art est très dur, très compliqué. Il y a trop d’artistes qui exposent partout. C’est pourquoi, nous on fait un travail de fond. Nous proposons de jeunes artistes avec différents prix pour pouvoir vendre à tout le monde » conclue l’amoureux de l’art.

Galerie Louis Gendre- 7 rue Charles Fournier- 63 400 Chamalières; tél: 06 04 15 64 95; Site web : www.galerielouisgendre.com

 

 

 

À propos de l'auteur

Véronique Feuerstein

Diplômée en histoire de l’art, Véronique Feuerstein a deux passions : le patrimoine et l’économie. Après un début de carrière au quotidien l’Eveil de la Haute-Loire au Puy-en-Velay, elle a collaboré au magazine de territoire Massif central puis est devenue rédactrice en chef de Massif-central entreprendre pendant neuf ans. Elle a ensuite participé au lancement d’un nouveau média : la Montagne entreprendre, appartenant au groupe Centre France.

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