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Photo Claude Devaux.
Culture Vendredi

La toute première fois pour « L’Insoumise »

La pièce de Robert Poudérou n'a jamais été jouée à ce jour au théâtre. Le Valet de Cœur la créera dans son théâtre de poche de Clermont, vendredi 15 janvier. En paroles et en musique...

Cette Insoumise, engagée, incisive, rebelle, c’est Flora Tristan, une femme qui a traversé la première moitié du XIXe siècle. Après Olympe de Gouges, avant Louise Michel, elle fut déterminée et active à la cause des femmes comme elle défendit vigoureusement les « petites gens », fustigeant les puissants, les pouvoirs, les gens en place. Ses écrits en témoignent.

Son histoire a inspiré Robert Poudérou. L’auteur fécond (on lui doit une soixantaine de pièces) a donc écrit L’Insoumise, texte actuellement publié aux Editions Mandarines. Une pièce originale en forme de récit historique qui, bizarrement, n’avait jamais été jouée au théâtre. Jusqu’à ce jour…

« Ce fut comme une évidence »

Jean-Yves Lenoir, le directeur de la compagnie clermontoise Le Valet de Cœur n’a guère hésité lorsqu’un beau jour il a reçu le texte de L’Insoumise des mains de Robert Poudérou. « Immédiatement, nous avons eu envie de monter la pièce. Ce fut comme une évidence. Le texte, tout d’abord, est écrit dans un français remarquable. D’autre part, le propos ne laisse pas indifférent: il met en exergue une femme dont la pensée est forte et qui s’engage pour le peuple. Dans le contexte actuel, cela nous parle évidemment… Enfin, en lisant la pièce, j’ai su aussitôt ce que je voulais en faire » souligne le metteur en scène.

Un récit à quatre voix et deux instruments de musique

Pierre-Alain Begou au basson- photo Claude Devaux.

Une pièce singulière, assurément. Ou peut-être un récit à quatre voix. Celles de quatre personnages, dont Flora Tristan elle-même, à l’épicentre du spectacle. Des voix et des notes puisque deux instruments de musique, violoncelle et basson, donnent le change, imprégnant, éclairant le texte sur des airs de Fauré, Liszt, Rossini ou encore des improvisations inspirées de Bach. «  Dès lors, un chant s’articule entre les voix humaines et les instruments. En réalité, on est proche de l’opéra » estime Jean-Yves Lenoir. Tout en respectant à la lettre le texte originel, la mise en scène du Valet de Coeur bouscule la pièce et débouche sur un spectacle à mi-chemin entre théâtre et lecture « habitée ».

Une responsabilité supplémentaire

Créer pour une compagnie est toujours un moment fort et essentiel. Lorsque jamais, et nulle part, la pièce n’a encore été présentée, la responsabilité est plus grande et l’enjeu plus important. Jean-Yves Lenoir et les comédiens du Valet de Cœur en sont conscients et y trouvent une source de motivation supplémentaire. Cette première fois, ce sera donc vendredi  prochain sur la scène du théâtre de poche de la petite rue Antoine Dauvergne. Un soir pas tout à fait comme les autres…

Vendredi 25, samedi 26 janvier, vendredi 1er, samedi 2 février à 20h30 au Théâtre du Valet de Coeur, 8 rue Antoine Dauvergne à Clermont; réservations: 04-73-91-20-66; http://theatre.valetdecoeur.free.fr

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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