Les chasseurs se sont trouvés une nouvelle Diane, une muse prédatrice au visage d’ange et aux mains pleines de sang, maniant armes à feu et couteau pour ôter la vie à tout ce qui porte poils et plumes. Johanna Clermont est aussi une influenceuse. Elle cartonne ainsi sur les réseaux sociaux où on la découvre posant devant ses « trophées »… Il est vrai que la Pyrénéenne est un chasseur comme on en rencontre peu dans les sous-bois, au cours des battues. Son physique la prédestinerait davantage à figurer dans les pages de Play Boy qu’à poser pour Le chasseur français. L’ambassadrice cynégétique, blonde comme les blés, a de quoi faire fantasmer plus d’un mâle à condition qu’il soit à deux pattes. Et pas seulement les agriculteurs échappés de l’émission cathodique, L’amour est dans le pré.
Armée parfois d’un fusil à lunettes, pour mieux dégommer le « gros gibier », les cartouches en bandoulière, Johanna Clermont traque, tire, flingue, éparpille façon puzzle. Et tuer n’est pas sa seule passion. Elle raffole également de l’après-chasse, appréciant sans modération de découper les carcasses, d’évider et éviscérer ses victimes. « C’est l’un de mes petits plaisirs après une matinée passée en forêt » confie-t-elle sur sa page Facebook. Le boyfriend de la demoiselle, s’il en existe un, a tout intérêt à prendre ses précautions des fois que les instincts de la jeune femme reprendraient le dessus au gré de quelques ébats…
Les coups de fusil du Garde des Sceaux
Les chasseurs, de moins en moins nombreux mais fort bien organisés, comptent d’autres atouts dans leurs gibecières. Le chef de l’Etat, lui-même, est un sympathisant, proche des milieux de la chasse à courre, en particulier. N’a-t-il pas posé récemment devant les cadavres d’une dizaine de sangliers au domaine royal de Chambord ? Et le nouveau ministre de la Justice, l’ineffable et ô combien médiatique Eric Dupond-Moretti, aficionado de la corrida, est un assidu de ce loisir qui consiste à tuer. L’avocat a d’ailleurs écrit la préface d’ Un chasseur en campagne, le livre du président du Président de la Fédération Nationale des chasseurs Willy Schraen, celui-là même qui veut piéger les chats errants. Dans ce préambule, le nouveau Garde des sceaux dénonce les écologistes comme des « ayatollah » tandis que l’auteur du livre présente les défenseurs des animaux comme des « terroristes ».
Le lobby se porte bien
La chasse, qui a déjà précipité le départ de Nicolas Hulot représente une sacrée épine dans le pied de Barbara Pompili, en charge depuis peu de la transition écologique dans le gouvernement Castex. Déjà obligée de rétro-pédaler sur le front des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeille, la ministre, dont on sait qu’elle n’est pas une pro-chasse, va devoir avaler des couleuvres tout en portant son masque anti-Covid. Si les chasseurs exaspèrent de plus en plus l’opinion publique dans sa grande majorité, ils ne manquent pas de cartouches au sommet de l’Etat.
C’est là qu’on voit que la démocratie a ses limites. Une majorité de français veut que ces massacres cessent mais les soit disant représentants du peuple : membres du gouvernement, députés et sénateurs
sont à 90% pro chasse et n’ont que faire de ce que peut penser le peuple qui les a élus. Et après on s’étonne
que l’on n’aille plus voter. La loi du plus fort est toujours appliquée. Les animaux continueront à être détruits
petit à petit grâce nos gouvernants. C’est désespérant mais heureusement des associations anti chasses continuent à oeuvrer malgré tout. Espérons qu’un jour peut être le bien triomphera.