Accueil » Edito » L’infernal engrenage
Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

L’infernal engrenage

Les espèces animales s’éteignent pendant que les villes continuent à grandir, indéfiniment et que la population humaine croît de manière exponentielle.

Cela ressemble tout à fait à une machine infernale, à un aller sans retour, un engrenage mortel. Les chercheurs annoncent désormais l’imminence de l’extinction massive des espèces de vertébrés, un phénomène qui n’avait plus connu de dimension équivalente depuis la disparition des dinosaures, il y a 60 millions d’années. En fait, ces chercheurs ne nous apprennent rien ou pas grand-chose. Comment, en effet, pourrait-il en être autrement tant l’espèce humaine s’est développée, étendue ; tant elle a conquis, tout en détruisant, dévastant, anéantissant ou asservissant tout ce qui est autour d’elle et qui existait bien avant sa propre émergence ?

Surpopulation

En réalité, la surpopulation humaine sans la moindre mesure, accompagnée de la surconsommation des ressources terrestres, ne pouvait que déboucher sur la raréfaction des espèces sauvages dont les territoires vitaux ne cessent de se réduire jour après jour. La déforestation, l’urbanisation galopante, le réchauffement climatique, la pollution massive des océans ne pouvaient qu’entraîner cet immense gâchis. Et comme si ces fléaux ne suffisaient pas, l’être humain y a rajouté la chasse et le braconnage.

Pessimisme et lucidité

« Les vingt prochaines années seront déterminantes » assurent ces mêmes chercheurs qui tirent la sonnette d’alarme. On aimerait qu’ils soient écoutés, on souhaiterait que le mal ne soit pas irrémédiable. Mais les réalités du monde moderne poussent au pessimisme le plus lucide. Qui donc serait en mesure d’impulser une transformation radicale du modèle de développement démographique et économique ? Ca n’est pas une évolution, en la matière, qu’il faudrait pour simplement sauver les meubles mais une révolution brutale des comportements et une autre façon de concevoir le monde. La biodiversité deviendrait une priorité, donnant sens aux décisions politiques et économiques, et la préservation des écosystèmes, une évidence incontournable. On peut toujours rêver mais dans la vraie vie, il y a fort à parier qu’il est déjà trop tard.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé