Cela ressemble tout à fait à une machine infernale, à un aller sans retour, un engrenage mortel. Les chercheurs annoncent désormais l’imminence de l’extinction massive des espèces de vertébrés, un phénomène qui n’avait plus connu de dimension équivalente depuis la disparition des dinosaures, il y a 60 millions d’années. En fait, ces chercheurs ne nous apprennent rien ou pas grand-chose. Comment, en effet, pourrait-il en être autrement tant l’espèce humaine s’est développée, étendue ; tant elle a conquis, tout en détruisant, dévastant, anéantissant ou asservissant tout ce qui est autour d’elle et qui existait bien avant sa propre émergence ?
Surpopulation
En réalité, la surpopulation humaine sans la moindre mesure, accompagnée de la surconsommation des ressources terrestres, ne pouvait que déboucher sur la raréfaction des espèces sauvages dont les territoires vitaux ne cessent de se réduire jour après jour. La déforestation, l’urbanisation galopante, le réchauffement climatique, la pollution massive des océans ne pouvaient qu’entraîner cet immense gâchis. Et comme si ces fléaux ne suffisaient pas, l’être humain y a rajouté la chasse et le braconnage.
Pessimisme et lucidité
« Les vingt prochaines années seront déterminantes » assurent ces mêmes chercheurs qui tirent la sonnette d’alarme. On aimerait qu’ils soient écoutés, on souhaiterait que le mal ne soit pas irrémédiable. Mais les réalités du monde moderne poussent au pessimisme le plus lucide. Qui donc serait en mesure d’impulser une transformation radicale du modèle de développement démographique et économique ? Ca n’est pas une évolution, en la matière, qu’il faudrait pour simplement sauver les meubles mais une révolution brutale des comportements et une autre façon de concevoir le monde. La biodiversité deviendrait une priorité, donnant sens aux décisions politiques et économiques, et la préservation des écosystèmes, une évidence incontournable. On peut toujours rêver mais dans la vraie vie, il y a fort à parier qu’il est déjà trop tard.
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