Accueil » Histoire » L’homme qui aurait pu marcher sur la lune et celui qui l’a vraiment fait
21 juillet 1969 à 2h56 heure française.
Histoire

L’homme qui aurait pu marcher sur la lune et celui qui l’a vraiment fait

Il y a cinquante ans, le 21 juillet 1969, le drapeau des Etats-Unis flottait sur le sol lunaire. Les Américains remportait ainsi la "guerre de la lune" après une longue course-poursuite avec les Russes. Et comme l'histoire avait besoin d'un héros, un seul, ce fut Neil Armstrong.

Il y eut d’abord cette course-contre-la-montre, ce duel à distance, une guerre implacable entre deux géants, les deux ennemis irréductibles. La guerre froide, transposée sur le front de l’espace. La guerre de la lune…

Soviétiques, d’un côté, Américains, de l’autre, prirent tour à tour l’avantage dans cette compétition technique et scientifique démesurée. Les rouges eurent ainsi leur héros Youri Gagarine, le tout premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace à bord du vaisseau Vostok1, le 12 avril 1961. Mais l’essentiel était encore à venir, à portée de fusée et de navettes spatiales, au bout d’un long processus de vols et de missions. In fine, il n’y aurait qu’un seul vainqueur, un seul drapeau hissé sur le sol lunaire.

Ce fut celui, étoilé, des Etats-Unis. Et plutôt que Buzz Aldrin et Richard Collins, ses deux coéquipiers du vol Apollo 11, Neil Armstrong foula ainsi, en premier, le sol de la lune le 21 juillet 1969 à 2 heures 56 minutes (heure française), un événement extraterrestre retransmis en direct par les télévisions du monde entier. A 39 ans, l’astronaute, ancien pilote militaire durant la Guerre de Corée, marqua à jamais de son empreinte (de pas) l’histoire humaine… et lunaire.

« Gus » Grissom, le favori

Né à Wapakoneta dans l’Ohio, Armstrong n’était pourtant pas le choix initial de la NASA pour devenir ce « premier homme ». Parmi la quarantaine d’astronautes retenue tout au long du programme Apollo (qui lui-même succédait aux missions Mercury), Virgil « Gus » Grissom semblait avoir toutes les qualités requises pour devenir l’«élu »… L’ancien commandant de la mission Gemini 3, lancée le 23 mars 1965, était déjà, d’une certaine façon, sur orbite pour se rendre sur la lune.

Apollo 1 brûle

Pourtant le 27 janvier 1967, l’avenir de Grissom va partir en fumée dans l’incendie de la cabine Apollo 1, lors d’une simulation de décollage à la base de Cap Canaveral, en Floride, trois semaines avant le véritable envol prévu. Malgré les pannes en série constatées à bord de la capsule, malgré l’état inquiétant de l’installation électrique et les préoccupations répétées de l’équipage, la répétition est maintenue, histoire de ne plus perdre de temps. Dans la course folle avec les Soviétiques, chaque minute est précieuse et peut se révéler déterminante… Le test tourne au drame. Gus Grissom, Edward White et Roger Chaffee périssent dans leur vaisseau devant des centaines de techniciens horrifiés et impuissants.

Exit le favori. Alors, la NASA songe à Franck Borman, astronaute modèle qui, lui aussi, présente un profil idéal. Brillant colonel de l’US Air Force, il a déjà survolé la lune lors du vol Apollo 8. Simplement, la motivation lui manque, il vole pour son pays, certainement pas pour se mettre en avant…L’heure de Neil Armstrong va alors arriver.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé