Difficile de savoir sur quel pied danser en cette période où règne l’incertitude et où organiser une manifestation se révèle aléatoire. « Vivez mais ne vivez pas tout à fait », tel semble être le leitmotiv des pouvoirs publics sans trop se demander quel est le sentiment des citoyens. Dans une ville qui n’est pas encore soumise au couvre-feu, Clermont en l’occurrence, le festival des Trans’urbaines devrait vivre sa 23e édition entre le 24 octobre et le 7 novembre, tout en s’adaptant évidemment à la situation règlementaire et sanitaire.
Danse, graffiti, beatmaking
Pour mieux se plonger dans les univers de la danse hip hop, du graffiti ou encore du beatmaking, spectacles, shows, ateliers, stages et concours seront organisés, mettant à l’honneur des artistes engagés et créatifs. Pour cette édition 2020, l’association organisatrice Premudanse s’est associée à la compagnie lyonnaise Stylistik, choisie pour son regard sur la danse. Dans les pas de son chorégraphe, Abdou N’Gom, elle croise le hip hop à d’autres formes de gestuelle comme les arts martiaux, la danse contact ou encore certaines techniques de portée.
Temps forts
De la Maison de la Culture à l’Espace Nelson-Mandela, de la Médiathèque de Jaude à Cultura à Aubière, de la bibliothèque Alain-Rey de Pont-du-Château à la Cité Lebon (Service Université Culture), les Trans’Urbaines rayonneront à l’intérieur de la métropole clermontoise lors d’un programme foisonnant. Parmi les rendez-vous les plus marquants, signalons le spectacle No Man’s Land, de la compagnie Daruma, mardi 3 novembre à 14h30 à la Maison de la Culture, autour de trois danseurs oscillant entre fragilité, douceur, colère et force brute. La compagnie Stylistik, pour sa part, se produira le même jour à 18h30, toujours à la Maison de la Culture. Sa création Nos mouvements incessants constitue une réflexion sur les liens que nous tissons les uns avec les autres à travers les mots. Avec Danser Casa, mercredi 4 novembre à 19h à la Maison de la Culture, les chorégraphes Kader Attou et Mourad Merzouki, directeurs de centres chorégraphes nationaux, évoquent Casablanca dans le sillage de huit jeunes danseurs. Rendez-vous singulier, le vendredi 6 novembre (19h, Maison de la Culture), à la croisée des genres et des époques. La danse hip hop rencontrera, en effet, la musique baroque. Deux cultures que tout semble opposer, à moins que…
Festival Les Trans’urbaines du 24 octobre au 7 novembre. Programmation complète sur : www.transurbaines.com/programmation-2020
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