Football, rugby, volley, basket… C’est l’ensemble du sport clermontois (et mondial) qui est touché par cette période de confinement. À l’image de l’entraîneur du VBC Chamalières, Atman Toubani, ou du talonneur de l’ASM-Clermont, Mike Tadjer, chacun tente de s’adapter à une situation inédite et qui dépasse le simple cadre du sport de haut niveau…
Profiter des siens et s’entretenir pour la suite
Il possède probablement le plus célèbre sourire du Top 14 et sa proximité avec les supporters est louée de tous. Mike Tadjer est arrivé à Clermont l’été dernier pour jouer à l’ASM et découvrir le très haut niveau. Cette période de confinement est évidemment un coup de frein dans la construction de sa saison,. Pourtant l’international portugais s’adapte à la situation, en famille et avec une certaine philosophie : « J’ai monté des petits ateliers cross-fit à la maison autour de la cabane de mon fils, pour l’occuper et le fatiguer un peu. Cette période de confinement permet au moins de se ressourcer et de profiter de la famille, ce que l’on a peu l’occasion de faire, normalement, à ce moment de la saison. » Si ce papa-poule prend son rôle très au sérieux, il n’en oublie pas de garder une certaine rythmique sportive, grâce à l’aide d’un de ses coéquipiers : « On est en contact avec le club pour un suivi sportif et par l’intermédiaire de Sébastien Vahaamahina, nous avons trouvé une salle de sport qui nous a gentiment prêté du matériel (vélos, rameurs, poids, cordes à sauter, etc..), pour pouvoir travailler et s’entretenir à domicile. »
Chômage partiel, mais toujours concerné !
Pour Atman Toubani, cette situation est pénible à vivre, surtout vis-à-vis de ses joueuses de volley-ball : « On a été obligé de mettre les filles en chômage partiel et on reste en contact, par une plateforme que nous avons développée, afin de suivre l’entretien physique des joueuses. » Proche de la fin de saison, le coach chamaliérois doit composer avec les interrogations de ces championnes, souvent éloignées de leur pays d’origine : « Nous avons, au sein de notre effectif, des joueuses des pays de l’est, des filles venues d’Afrique et des Américaines. Toutes ne réagissent pas de la même façon face à cette situation et on essaie de rassurer tout le monde pour la suite. Une joueuse américaine est partie sans prévenir, de peur de ne pas pouvoir rentrer ensuite avec la fermeture des frontières. » Le lien entre le club et ses « employés » prend alors tout son sens, y compris du côté du rugby, comme le détaille Mike Tadjer : « Nous avons eu une réunion au club, lundi dernier, pour évoquer tous ensemble comment les choses se passeraient durant cette période. On nous a annoncé une procédure de mise en chômage partiel et on nous a donné tous les détails financier et administratifs que cela va engendrer. Le club est là pour nous accompagner et nous rassurer. »
Savoir prendre son mal en patience et entretenir les liens comme les corps
Si le lien avec les clubs n’est pas rompu, il est aussi essentiel d’entretenir les échanges avec le public, en manque de sensations fortes depuis déjà un peu plus d’une semaine : « Dans cette période, c’est important de garder le lien avec nos supporters. Ils sont avec nous toute l’année, dépensent des sommes importantes pour leur abonnement ou pour nous accompagner en déplacement. Il est donc tout à fait normal d’être présent avec eux pour combler le manque de se retrouver autour de notre passion commune qu’est le rugby. » Toujours très proche des supporters, l’ancien joueur de Grenoble donne régulièrement de ses nouvelles par les réseaux sociaux, tout en rappelant à tous l’importance du respect de cette période de confinement : « Ce qui se passe en ce moment va bien au-delà du rugby, alors il faut prendre son mal en patience et respecter les consignes pour que cette période dure le moins longtemps possible. On sera encore plus heureux de se retrouver ensuite ! »
Une suite plus que jamais hypothétique dans le contexte d’une épidémie qui progresse un peu plus chaque jour. Dans cette situation préoccupante et inédite, l’ensemble des instances sportives tentent de s’adapter et de trouver les solutions les moins mauvaises possibles…
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