Il faut être sacrément optimiste pour sourire derrière un masque et peut-être inconscient pour voir la vie du bon côté sous un bâillon. On a beau regarder l’horizon au plus loin, puisque les yeux ne nous ont pas encore été bouchés, aucune éclaircie ne semble s’annoncer. Pire, les mauvaises nouvelles s’amoncellent comme des nuages noirs : chiffres de contamination qui repartent à la hausse malgré les épisodes de confinement et de couvre-feu, épidémie qui circule malgré les restrictions dont la logique peut interroger, mutation du virus constaté de l’autre côté de la Manche. Le virus n’est pas près de nous lâcher annoncent unanimement les scientifiques dont le rôle, évidemment, n’est pas de ménager l’opinion publique.
Miroir aux alouettes
Entre Noël et jour de l’an. Et presque entre deux années. Celle qui s’en va nous a privés des libertés les plus élémentaires et plongés dans le marasme; celle qui s’en vient suscite davantage de craintes que d’illusions. Les fêtes de fin d’année n’auront été qu’un miroir aux alouettes et l’on nous promet déjà un tour de vis pour les semaines qui viennent. Rien qui n’engage à croire en des jours meilleurs, à court terme, tout au moins.
Scénario du pire
Comment éviter le scénario du pire tout en maintenant une activité raisonnable ? Jusque-là la réponse des autorités a largement penché du côté sanitaire. La santé comme priorité absolue. Mais la population ne pourra accepter durablement de vivre dans l’attente, de vivre à moitié … Il en va aussi de la santé morale et de l’avenir des individus, de leurs projets, de leurs relations, de leurs perspectives.
La nécessité d’arbitrer
Dès demain, les autorités seront tenues d’arbitrer entre les urgences sanitaires et les priorités que l’on qualifie de façon très restrictive d’économiques. Car derrière ce terme se cachent des dimensions sociales, psychologiques, affectives, humaines. Tout ce qui fait, en réalité, que l’existence vaut d’être vécue. Les responsables devront aussi nous rassurer sur leurs capacités à effectuer des choix judicieux et équitables durant cette séquence critique. Car le vaccin ne pourra, à lui, seul, résoudre l’ensemble de la crise.
Souhaitons à vous, vos fidèles collaborateurs/trices, et vos plus fidèles lecteurs, de belles choses pour cette Nouvelle Année. Que 2021 soit celle du renouveau, de la fin de cette soi-disant crise sanitaire, d’un retour à la normale dans les meilleurs délais, et évidemment une excellente santé en premier lieu !