Ça commence par un brin de muguet vendu au matin sur un trottoir. Fragrance d’enfance et souvenirs d’une mère trop tôt disparue. Mai débute par un jour férié, il naît donc sous les meilleurs auspices : celui de l’oisiveté et de la douceur de vivre retrouvée. Doux comme le climat de ce cinquième mois de l’année qui oscille entre « ni trop chaud », « ni trop frais ». Les jours déjà traînent paresseusement en longueur, quand les nuits écourtent leur sommeil, le « désir d’avenir » l’emporte sur la mélancolie. Aux terrasses des cafés, où abondent les buveurs d’humeur joyeuse, les femmes, lascives ou naïves, ont les jambes dénudées. Bientôt elles seront bronzées.
Rendez-vous sur la riviera
A la porte d’Auteuil, le short est moins aguicheur, le muscle solide l’emporte sur les rondeurs affriolantes. Pendant que l’on se démène sur les courts de Roland-Garros, un tohu bohu bigarré règne dans les allées. Pendant ce temps-là, l’aéroport de Nice-Côte d’Azur connaît l’effervescence d’un va et vient permanent. Sur la Croisette, en effet, fine fleur et gratin se côtoient, sous le regard peu aimable de gardes du corps, armés de Ray Ban et de costumes Armani. On ne vient pas au festival de Cannes pour voir mais pour être vu. Le cinéma, néanmoins, se révèle un excellent prétexte.
Plus près de la frontière italienne, la principauté vrombit à l’heure du Grand-Prix le plus sélect de la saison. Tandis qu’une flopée de monoplaces serpentent les rues à haute vitesse de Sainte-Dévote à la Rascasse, en passant par Mirabeau, Beau Rivage ou le Bureau de tabac, une horde de yachts embouteille le port. People et VIP jouent des coudes sur la grille de départ. Ah, le joli mois de mai, côté cour ou côté jardin, à l’ombre des filles en fleur ou sous les sunlights de la célébrité.
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