7 Jours à Clermont : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, à quoi ça ressemble Radio Elvis?
Colin Russeil: Radio Elvis est un groupe de rock. On forme un trio qui chante en français. Nous nous inspirons de toute la nouvelle scène française et aussi de chanteurs comme Bashung ou Dominique A. Le groupe existe depuis 5 ans.
7 JAC : Dans votre groupe, qui compose les chansons?
C.R: Nous composons la musique tous les trois. Nous apportons des idées qui sont travaillées en solo puis nous les retravaillons ensemble. Pierre, le chanteur, écrit les textes.
7 JAC : Vous venez de sortir votre deuxième album, “Ces garçons-là”. Après le succès du premier, était-ce un vrai défi de vous remettre à la création?
C.R: Ce n’était pas forcément un défi. Nous étions assez excités de recommencer car nous avions fait de nombreux concerts sur la première tournée. Le premier album s’était plutôt bien déroulé, et ça nous a permis de beaucoup tourner. Nous avons fait 250 concerts sur cette tournée. Nous avions très envie de repartir et l’élan du premier album nous a donné envie de ne pas trop tarder à sortir un nouvel album.
7 JAC : Vous avez reçu des prix dont une Victoire de la Musique en 2017 dans la catégorie “album révélation de l’année”. Que vous a apporté ce prix?
C.R: Ça nous a fait plaisir. Nous n’avons pas considéré cela comme un aboutissement mais plus comme un départ, pour se servir de cela et construire quelque chose, pour essayer d’aller encore plus loin. C’était un véritable rêve de gosse de recevoir ce prix, car c’est une émission grand public dans laquelle notre place n’était pas évidente. Ça nous faisait plaisir de nous présenter au public.
7 JAC : Vous avez un nom de scène assez intrigant. Expliquez-nous d’où vient ce nom de Radio Elvis?
C.R: C’est Pierre, le chanteur qui a eu l’idée de ce nom. Il s’agissait du titre d’une chanson écrite au tout début du groupe. Un jour, nous devions jouer dans un bar à Paris mais nous n’avions pas de nom de scène. Pierre a proposé Radio Elvis. Ça nous plaisait. C’est presque comme un cadavre exquis. Ça représente aussi le 20e siècle, avec deux belles images. Nous trouvions cela assez symbolique. En fait, le nom nous convient: il sonne bien.
7 JAC : Pour votre clip “23 minutes”, vous avez fait appel à une société de production clermontoise, Biscuit production. Comment s’est fait ce choix?
C.R: Notre label nous a proposé plusieurs boîtes de production. Nous voulions un clip un peu décalé, assez anachronique, en s’inspirant de clips modernes comme ceux des Arctic Monkeys par exemple. Biscuit production nous a fait une proposition et nous avons très vite accepté, car les images étaient très belles. Ils avaient déjà pas mal d’idées, notamment celle d’une maison à Clermont. On a tourné dans cette sorte de manoir, avec plein de pièces, des hauteurs de plafond, où l’on pouvait imaginer tout un tas de scènes. Ça a toute de suite matché avec l’équipe. Nous avions aimé les clips qu’ils avaient tournés avec Jean-Louis Murat et leurs mises en lumière de spectacles. Ce sont de chouettes gars.
7 JAC : Vous serez sur la scène de la Coopé le 30 janvier prochain. Qu’allez-vous proposer ce soir-là?
C.R: Nous sommes en résidence à La Rochelle. Nous allons présenter le nouvel album. Il y aura aussi les chansons que l’on aime jouer depuis le début, du premier EP et du premier album. La grande nouveauté est que nous avons pris un 4e musicien pour cette tournée : Martin, qui joue des claviers. Notre dernier album tourne autour des claviers. Nous avions vraiment besoin de quelqu’un sur tous les titres. C’est super car cela nous permet d’être très libres sur scène, d’avoir moins de bande son ou de séquences. Nous jouons beaucoup plus en live. Cela apporte une fraîcheur qui nous plaît beaucoup.
7 JAC : Comment convaincre quelqu’un de venir vous voir sur scène le 30 janvier?
C.R: Si on aime l’intensité, il faut venir. On est un groupe qui joue sur scène. On a cette culture de l’instrument. Nous travaillons sans ordinateur et sans séquence. On aime ce travail de groupe, de son et jouer ensemble. On essaie de donner encore davantage d’intensité que la tournée précédente, avec encore plus de partage, pour danser, s’éclater pour un moment.
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