C’est aujourd’hui, mercredi 15 mars que sort le film La Chambre des merveilles récemment diffusé en avant-première au CGR Le Paris en partenariat avec 7 Jours à Clermont. Le film réalisé par Lisa Azuelos avec Alexandra Lamy, dans le rôle principal, est une adaptation du premier roman éponyme de Julien Sandrel. Film et livre retracent les quelques semaines que Thelma, maman célibataire, doit passer à accompagner son fils de 12 ans, Louis, qui se retrouve dans le coma après un accident de skateboard. Elle trouve un carnet intime, dans lequel, il avait listé un certain nombre de choses « à réaliser avant la fin du monde, parce que cela va peut-être arriver plus vite que prévu ».

Le scénario de La Chambre des merveilles est tiré du roman de Julien Sandrel, aviez-vous lu le livre avant le tournage ?
-Lisa Azuélos : Non, en fait ce sont les producteurs qui avaient acheté les droits du livre pour faire adapter l’histoire pour le cinéma. Ils m’ont demandé de réaliser le film et j’ai  dit oui car j’ai bien aimé l’histoire.
-Alexandra Lamy : Moi non plus, je n’avais pas lu livre, mais comme je trouvais que l’histoire était belle et que j’aime bien Lisa j’ai accepté. J’ai lu le livre après le tournage en le survolant. C’est toujours difficile de faire une adaptation et je ne voulait pas trop avoir le livre en tête pour ne pas être bloquée, de peur de le dénaturer. Et puis il y a des différences avec l’adaptation en particulier sur le personnage principal de Thelma.

Qu’est ce qui vous a le plus plu dans cette histoire ?
-Lisa Azuléos : C’est l’histoire d’une mère qui décide de ne plus écouter ses doutes et d’écouter la force de vie qui est en elle. Ce qui m’a le plus touché dans l’histoire, c’est le combat permanent entre ses doutes et son intuition. Finalement une vie réussie pour moi est celle qui favorise l’intuition. Chacun voit l’histoire à sa porte c’est ce que je trouve intéressant, mais pour moi, ce film parle d’une mère qui, en essayant de redonner la vie à son fils, retrouve une vie pour elle-même. En fait, elle passe d’une vie subie à une vie choisie, même si ce changement est créé par un événement non choisi.

C’est aussi un film sur la difficulté à communiquer ?
-Lisa Azuelos : Est-ce que notre manque de communication ne serait pas le coma de notre société ? Chaque fois que l’on arrête d’être en présence réelle avec quelqu’un c’est un petit coma et il faut beaucoup d’efforts pour reprendre le fil de la vie.

Comment avez vous appréhendé le côté dramatique sans tombé dans le mélo ?
-Lisa Azuelos : Je cherche toujours la vérité de ce que je suis en train de raconter, et j’ajoute des éléments de vérité qui ne sont pas dans les scénarios. Quand on est dans le décor, on se rend compte de la vérité de la scène. Ce n’est pas fabriqué, mais vécu sur le moment, cela permet une interprétation. C’est comme si l’histoire entrait en moi pour dire sa vérité. Il suffit de se mettre dans la réalité du moment.

Trouver l’équilibre entre drame et comédie a été facile ?
-Alexandra Lamy : Oui , c’est ce que j’adore, parce que c’est la vie… pouvoir ne pas être que sur une seule couleur, avoir des ascenseurs émotionnels. Oui il y a des moments où l’on rit, d’autres où l’on pleure, on a peur, on a des doutes, on est fort, on est faible on est fragile, c’est ce que j’ai aimé dans ce personnage, on peut amener les scène sur des  registres différents, ne pas être que sur des drames par il y a aussi beaucoup d’espoir et de lumière dans ce film, de respiration et de souffle. Avoir des personnage avec lesquels on peut lier les deux, je trouve cela génial, c’est ce qui m’intéresse le plus.

Le film repose sur une bucket list (liste de rêves) avez-vous de telles listes ?
-Lisa Azuelos : Ben moi, j’ai tout fais dans ma liste, non en fait, il m’en reste deux. Mais un jour je me suis dit que j’ai réalisé tous mes rêves et que je ne suis pas tellement plus heureuse, que le bonheur doit être ailleurs que dans le faire. C’est à ce moment que j’ai commencé à être d’avantage dans l’être, que j’ai mis la lumière plus à l’intérieur qu’à l’extérieur.
-Alexandra Lamy : Moi je rêvais de jouer avec Josiane Balasko, Muriel Robin, avec ma sœur on rejouait leurs sketches. Je pensais que c’était impossible et aujourd’hui j’ai joué avec elles-deux. Donc c’est pas mal. Des listes on en fait plein, mais souvent rébarbatives alors de temps en temps mettre des choses positives c’est pas mal, même des choses simples comme passer du temps avec des amis.

La chambre des merveilles de Lisa Azuelos, avec Alexandra Lamy, Muriel Robin, Hugo Questel, Xavier Lacaille, Martine Schambacherau, actuellement au CGR Le Paris, rue Barrière de Jaude à Clermont.