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Ancien élu clermontois, G. Vimont veut désormais se consacrer au journalisme / Photo DR
Politique

Guillaume Vimont : portrait d’un électron libre

Insaisissable. Tel pourrait être l’adjectif qui colle le mieux à Guillaume Vimont, tant cet ancien élu du conseil municipal de Clermont-Ferrand est dur à cerner. Pour lui, son passé d’homme politique local n’était en fait qu’une infiltration dans le but d’écrire un livre.

Si vous êtes un Clermontois actif sur les réseaux sociaux, vous êtes sans doute déjà tombé sur un tweet de Guillaume Vimont. Il publie sous le nom de #RadioVimont63 et depuis plusieurs semaines relaie très souvent les actions des Gilets Jaunes, avec de nombreuses vidéos en direct. Il explique : “Mes modèles sont Rémy Buisine de Brut ou encore Vincent Glad. Avec Radio Vimont, je souhaite parler aussi bien de politique que de culture. Les médias traditionnels sont dépassés. J’avais vu venir la crise des Gilets jaunes dès juin 2018”.

Une mission d’infiltration

Juin 2018, c’est justement cette date que le trentenaire avait choisie pour démissionner de ses mandats au conseil municipal et métropolitain. Lui qui avait été élu sur la liste d’Olivier Bianchi en 2014 sous l’étiquette Europe-Ecologie-Les Verts, puis qui avait rejoint les Insoumis pour finir au groupe de La République En Marche, avait finalement jeté l’éponge. Guillaume Vimont raconte : “De 2012 à 2018, j’étais en fait infiltré. Un peu comme Florence Aubenas pour Sur le quai de Ouistreham. J’ai démissionné par honnêteté intellectuelle. Tout est parti au départ d’un pari entre copains lors d’une soirée arrosée. En étant infiltré, j’ai pu voir la face opposée d’une même pièce, mais qui finit toujours dans la poche d’une même personne”.

Inquiet et déterminé

Aujourd’hui à 32 ans, Guillaume Vimont consacre 3 heures par jour environ à l’écriture du livre qui racontera son infiltration du monde politique. Son récit devrait sortir en septembre. En attendant, ce Normand d’origine arrivé à Clermont-Ferrand en 2002 vit dans un HLM et perçoit le RSA. Il se montre très inquiet de la tournure du monde, évoque un crash financier prochain et croit aux théories de l’effondrement. Lui qui été pigiste pour Exclusif et Zap puis correspondant pour La Montagne, veut se consacrer entièrement à son activité sur les réseaux sociaux. Il affirme : “Je dors 5 heures par nuit. Je lis beaucoup. Je me fais ma revue de presse. Je fais ma conférence de rédaction tout seul”. Il conclut en souriant : “Je suis décroissant et n’ai pas beaucoup de besoins. Ni patron, ni maître!

À propos de l'auteur

Catherine Lopes

Journaliste diplômée de l’Ecole de Journalisme et de Communication de Marseille, Catherine arrive en Auvergne en 2006 et fait ses armes sur Clermont Première. Après plusieurs années de collaboration,  elle découvre ensuite le monde de la pige et travaille pour plusieurs sociétés de production. Elle écrit aussi pour le web et fait de la radio. Véritable touche à tout, Catherine aime avant tout raconter des histoires.

2 Commentaires

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  • « Electron libre » infiltré…
    Oui, c’est donc bien la preuve que ceux qui sont impliqués à faire de la politique ont bien leur propre agenda. Ce n’est pas nouveau, mais bien un aveu que l’on ne peut pas faire confiance à personne, encore moins à un pseudo-politicien, sensé représenter une certaine population dans le prolongement d’idées à défendre.

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