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Photo Jean-Yves Arnaud.
Vie publique

Et de battre le grand cœur de Béatrice Bafoil a cessé…

… Avec brutalité et pudeur, un mot apparemment en décalage avec son comportement parfois exubérant, souvent dérangeant. Pourtant, derrière l’écorchée vive, se calfeutrait une personnalité riche, profondément attachante et même romantique.

Fille unique d’un couple de couteliers thiernois, Béatrice, née à Vichy le 12 août 1960, suit un parcours universitaire de juriste que son papa juge plus rentable qu’une proposition d’embauche à La Montagne. Puis, nantie d’un D.E.A. « Journalisme-Communication » obtenu à Marseille, elle devient… journaliste ! S’enchaînent alors, saupoudrés de quelques remplacements à La Montagne, un passage en C.D.I. au Semeur-Hebdo, piges et correspondances pour Le Figaro, L’Usine nouvelle, Les Échos, La Tribune Défossés, La Croix, L’Auvergnat de Paris, Resto Zepros 

Un tempérament XXL

J’ai découvert « BB » il y a des lustres (plus de quatre) au Club de la Presse, où elle détonnait par la franchise de ses colères et l’intransigeance de ses indignations. Néanmoins pilier du conseil d’administration, elle s’est longtemps investie dans les relations du Club avec l’UCP2F.

Épicurienne d’autant plus assumée qu’elle avait terrassé deux cancers, Béatrice aimait grands vins, grandes tables, grande couture, grands écrivains, grandes conversations et grands noms de l’art contemporain en inconsolable souvenir de son François Besson, ancien directeur de l’École des beaux-arts de Clermont-Ferrand. De façon plus complémentaire que contradictoire, sa maison du bout du monde à « La Beaudie », près de Néronde-sur-Dore, répondait à ses quêtes méditatives.

Exigeante, son amitié n’en était que plus précieuse et me (nous) manque déjà. Beaucoup.

Béatrice Bafoil en compagnie d’Anne-Sophie Simonet et de Rocio Prado.

 

 

À propos de l'auteur

Anne-Sophie Simonet

Historienne de formation universitaire, Anne-Sophie Simonet arpente depuis des décennies le « petit monde » clermontois de la presse. Auteur d'une dizaine d'ouvrages, c'est en tant que président de l'association Les Amis du vieux Clermont qu'elle invite à cheminer dans sa ville natale, la plume en bandoulière.

2 Commentaires

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  • Béatrice était une bonne personne. Je sais qu’elle manque à beaucoup de gens à Clermont et ailleurs. Je suis très ému. Depuis son dernier coup de fil cet été de Marseille, plus rien. Elle m’a accompagné et je l’ai accompagné durant de nombreuses années au cours de notre vie commune de journaliste. Sacré caractère et beaucoup de courage

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