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Politique Vie publique

Eric Faidy et le groupe Ensemble Citoyens proposent un plan de sobriété énergétique

Alors que des températures anormalement élevées touchent Clermont en ce mois de septembre, le groupe des élus locaux appartenant à la majorité présidentielle vient d'imaginer un "Plan de Sobriété énergétique" et propose 25 mesures à mettre en œuvre plus ou moins rapidement.

Cela n’aura échappé à personne, l’énergie est au cœur des préoccupations de la rentrée 2022 à la fois pour le coût qu’elle représente désormais sur les budgets mais aussi pour l’évolution nécessaire liée à l’urgence climatique. Le Groupe politique Ensemble Citoyens avec à sa tête Eric Faidy, qui rassemble des élus locaux appartenant à la majorité présidentielle, vient d’imaginer un Plan de Sobriété énergétique qui pourrait être mis en application au sein de Clermont Auvergne Métropole et de ses 21 communes. Un groupe de travail a collecté des bonnes pratiques locales et nationales, publiques et privées qui si elles étaient appliquées pourraient permettre à l’échelle métropolitaines, une baisse de 10% des consommation sur deux années et entre 8 et 10 % d’économies annuelles. Les élus d’opposition, souhaitent ainsi alimenter le débat public avec 25 propositions dont les 10 premières n’appellent pas de financement public (à l’exception de deux d’entre-elles), mais nécessitent, selon eux, de la volonté politique.

10 mesures immédiates, 15 autres sur le long terme

Si les pistes de réflexion stigmatisent quelque peu les bâtiments utilisés par les agents de Clermont Auvergne Métropole et l’ensemble des communes, elles impactent également la vie des citoyens. Ainsi faut-il distinguer les mesures internes comme la limitation du chauffage dans les bâtiment publiques à 19° ou la suppression de l’eau chaude dans les lavabos, de ce qui est de l’ordre des « mauvaises habitudes » dont profitent les administrés comme les températures élevés des piscines, l’éclairage des rues en pleine nuit, les illuminations de Noël dès la mi-novembre ou le non respect de la réglementation nocturne sur les enseignes lumineuses. Les propositions concernent également la vie professionnelle des fonctionnaires, qui pourraient télétravailler d’avantage ou percevoir des aides sur l’utilisation des modes de déplacements doux avec la hausse de la prise en charge du titre de transport (75% au lieu de 50%) et une indemnité kilométrique vélo, les deux seules mesures pour lesquelles un financement publique serait nécessaire. La mise en œuvre de cette batterie de propositions pourrait survenir avant la Toussaint.
15 autres mesures sont également évoquées, mais avec une mise en application sur un temps plus long. Transformation des bâtiments publiques avec plus de hiérarchie dans la gestion des chantiers, déploiement du solaire, remplacement de certaines chaudières, déploiement de parking-relais, sensibilisation des agents aux économies d’énergie… complètent les 10 premières pour conduire la métropole vers plus de sobriété.

Question de rythme

L’opposition est dans son rôle lorsqu’elle identifie des comportements ou des us et coutumes qui pourraient être améliorées, et il en a. Est-il, en effet, bien utile d’allumer les décorations de Noël, cinq semaines à l’avance ? Cependant si les propositions sont frappées du bon sens aux yeux de tous, majorité et opposition ne semblent pas évoluer dans le même espace temps. Eric Faidy cite en exemple, l’adaptation rapide des entreprises privées face à une urgence quand Olivier Bianchi, président de la Métropole, parle sans détour du temps politique et de la lourdeur structurelle avec laquelle les institutions doivent composer, induisant des capacités de réaction trop lentes. Prenons un seul exemple, celui de l’installation d’ombrières photovoltaïques sur le territoire métropolitain en 2022 et 2023. Le programme va dans le sens des propositions d’Ensemble Citoyens mais leur financement étant le résultat d’un montage privé-public, leur installation prend plus de temps tout en permettant à la collectivité, donc aux citoyens, de ne pas en supporter le coût. La politique est aussi une science de l’arbitrage.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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