C’est ce lundi 18 mai qu’entrent officiellement en fonction les conseillers municipaux et communautaires  élus il y a un peu plus de deux mois, lors du premier tour des élections municipales. Cela concerne les communes dans lesquelles le conseil municipal a été élu au complet dès ce premier tour de scrutin, soit 389 communes pour le département du Puy-de-Dôme dont une quinzaine dans la métropole clermontoise.  La première réunion du conseil municipal se tiendra au plus tôt dans les cinq jours qui viennent et au plus tard dix jours après cette entrée en fonction, soit entre le samedi 23 mai et le jeudi 28 mai.

Des aménagements très particuliers

Dans le but d’assurer la sécurité sanitaire des participants, deux dispositions particulières sont prises : le conseil pourra se réunir en tout lieu, y compris situé hors du territoire de la commune, à condition  que celui-ci ne contrevienne pas au principe de neutralité, qu’il offre les conditions d’accessibilité et de sécurité nécessaires et qu’il permette d’assurer la publicité des séances. D’autre part, la réunion pourra se dérouler sans que le public ne soit autorisé à y assister ou en fixant un nombre maximal de personnes autorisées à être présentes. Dans ce cas, les débats devront être accessibles en direct au public de manière électronique.

« La démocratie ne peut rester confinée »

Dans 4922 communes françaises (représentant 39% du corps électoral), il sera nécessaire de revoter au moins pour un second tour, à l’image de Clermont, de Chamalières, de Riom, d’Aubière, de Beaumont, de Ceyrat et de Pont-du-Château. La date n’est toujours pas connue. Toutefois, l’hypothèse d’un scrutin au tout début de l’été, soit le 21, soit le 28 juin, semble aujourd’hui privilégiée. Le président de l’Association des Maires de France, François Baroin, a ainsi estimé : « si la vie reprend, si les conditions sanitaires sont réunies, la démocratie ne peut rester confinée. » Trente six maires, parmi lesquels Anne Hidalgo et Christian Estrosi, ont émis le même avis dans une tribune parue, hier, dans Le Journal du Dimanche. En cas d’adoption de ce calendrier, les listes devraient être déposées au tout début du mois de juin et la campagne électorale pourrait débuter le 8 juin. Question tout de même : comment organiser une campagne électorale alors que les réunions publiques de plus de dix personnes demeureront interdites ?

Une campagne virtuelle ?

L’autre option serait des élections fixées au 27 septembre et au 4 octobre. Selon le Conseil d’État, un scrutin à l’automne, six mois après le premier tour du 15 mars, obligerait alors à refaire l’élection complète. La question épineuse de la date devrait en tous cas être rapidement tranchée. On sait que le Premier Ministre a demandé un avis au fameux conseil scientifique. Il devrait être rendu dans les prochains jours, après quoi le rapport devrait être transmis au Parlement. Les candidats encore en lice auront alors quelques jours (ou quelques semaines) pour réajuster leurs programmes en fonction des derniers événements et, en particulier, des crises sanitaire et économique.