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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Digressions sportives

Un Clermont Foot en difficulté, une équipe de l'ASM en demi-teinte. Et une pincée de ski alpin pour respirer : un peu de sport afin d'échapper au rouleau compresseur du Covid et aux sondages pré-électoraux.

Après un départ en fanfare, et en trompe l’œil, l’été dernier, le Clermont Foot a retrouvé un rang plus conforme à ses moyens. C’est bel et bien dans l’arrière fond du championnat de Ligue 1 qu’il évolue désormais, en dépit de sa victoire, hier, à Angers, avec pour seul objectif le maintien. Les points éparpillés en route et l’habitude fâcheuse de concéder des buts dans les arrêts de jeu risquent de coûter cher au moment du décompte final lorsque le printemps sera venu. En même temps, les joueurs clermontois n’ont pas à rougir de leurs prestations. Rarement dominés, développant un jeu parfois attrayant, ils font bonne figure. Hélas, les résultats ne suivent pas toujours.

Zone rouge

L’équipe va donc devoir jouer des coudes pour tenter de sauver sa peau. La liste de ses concurrents directs, Saint-Etienne et Bordeaux, en particulier, n’est pas pour rassurer. On imagine que ces clubs huppés, qui ont marqué l’histoire du football français, trouveront, à un moment ou à un autre, les moyens de réagir. Le mercato d’hiver pourrait faciliter leur dessein. C’est plutôt du côté de Metz, Lorient voire Troyes qu’il faut chercher les concurrents directs du Clermont Foot. Ceux avec lesquels il faudra sans doute lutter jusque dans la dernière ligne droite.

En demi-teinte

Ce sera donc l’un des feuilletons sportifs de ces prochaines semaines. Dans le même temps, l’ASM va cahin caha, lors d’une saison que beaucoup estiment de transition. Début d’une nouvelle ère sous l’égide de Jono Gibbes ou fin de cycle avec le départ annoncé de Morgan Parra, élément souvent indispensable aux jaunes et bleus ? Pas toujours convaincante ou rassurante, mais encore en lice pour une qualification aux phases finales du Top 14, l’ASM a déjà compromis ses chances européennes. Pourtant, le club demeure, sans aucun doute, une valeur sûre du rugby français.

Cirque blanc

Ceux qui préfèrent les sports individuels aux joutes collectives s’apprêtent à vivre de beaux week-ends avec les grands classiques de janvier du ski alpin, le Lauberhorn et le Hahnenkamm, en particulier. Trop délaissé par les médias français, le ski alpin demeure le roi des sports d’hiver. Et il est aussi l’une des disciplines qui offrent la meilleure visibilité aux compétitions féminines. Ses vedettes, Vonn, Maze, Fenninger, hier, Shiffrin, Vhlova, Goggia, aujourd’hui, n’ont rien à envier à leurs homologues masculins, les Hirscher, Pinturault ou Odermatt.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

3 Commentaires

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  • Très belle analyse !
    Il semblerait que le Clermont Foot 63 ait pu avoir les résultats que l’on sait en tout début de saison, simplement dû au fait que cette équipe n’avait pas subi de gros bouleversements en fin de saison dernière et donc reprenait le système de jeu que les joueurs connaissaient et avaient mis en pratique depuis… 2017.
    Les autres équipes, elles, avaient à gérer les départs et nouvelles arrivées, et n’étaient pas suffisamment préparées ; les stages de début de saison qui ne leur permettant pas d’avoir les automatiques nécessaires. Au bout de six matches, c’est là que nous avons commencé à voir le CF63 rentrer logiquement dans le rang. Bravo pour cette victoire à Angers !

    En ce qui concerne l’ASM, et vu de l’extérieur, on peut certainement regretter que ce soit le Président actuel qui est pris les rênes du club. On peut être très bon dans le recrutement et la gestion d’équipes dans une entreprise industrielle, et être à des années lumières des responsabilités requises pour gérer un club comme l’ASM. D’ailleurs, comment expliquer que Jean-Marc Lhermet, figure emblématique du club et après 15 ans dans la structure, décide d’aller voir ailleurs. Tant mieux pour lui et bonne chance !
    Maintenant c’est au tour des joueurs de partir… Et pourtant l’ASM avait pourtant l’habitude de laisser partir ceux plutôt en fin de carrière – Brock James, Ludovic Rado, Nick Abendanon, Benson Stanley, etc… pour mieux recruter en qualité sur le long terme.
    Qu’en est-il actuellement ? Oui ok, la crise sanitaire est passée par là… mais comme elle l’a été pour les autres clubs. Alors que le management utilise cette excuse pour ne plus être à la hauteur, n’est pas acceptable. L’UBB, Lyon et surtout La Rochelle sont toujours au plus haut niveau, à l’inverse de l’ASM.
    Les murmures dans les travées de l’enceinte font bien état de cette situation et les plus fidèles supporteurs sont plutôt inquiets !

    A l’instar du CF63, le Volley-Ball Club de Chamalières perd bêtement des points mettant en péril son maintien en Ligue A féminine : samedi, les joueuses parviennent tout juste a gagner 3 sets à 2contre France Avenir 24, loin d’être un foudre de guerre. Décidemment, ça sent les vacances de part et d’autre en cette fin d’année !

    Alors oui, vive le sport… avec ou sans Pass sanitaire !

  • Bonjour,
    Vous auriez pu également parler d’un autre sport de balle comme le tennis qui a vu jouer fin novembre et début décembre au Stade Philippe Marcombes ou aux gravanches des joueuses et joueurs PRO avéc le maintien des 2 équipes : les filles en PRO A pour le SCTC et les hommes en PRO B pour l’ASM.
    Merci,

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