La société La Compagnie des Couches a été créée en 2021 par Charlotte Meulle, alors jeune maman, très attentive à l’écologie et préoccupée par l’impact environnemental des couches jetables pourtant si pratiques à l’usage. « J’avais envie de tester les couche lavables et réutilisables, pour lesquelles les idées reçues sont nombreuses. C’est en les utilisant moi-même, que j’ai pu me rendre compte que ce produit avait beaucoup évolué et qu’il n’avait plus rien à voir avec les langes que les mamans utilisaient il y a 50 ans. J’ai poursuivi le test même après avoir repris mon emploi, ce qui m’a permis de comprendre que la gestion des couches lavables était compatible avec la vie active » explique la jeune cheffe d’entreprise qui a finalement décidé, suite à son expérience, de faire de la couche lavable, son nouveau métier ».
Lauréate du prix Transition écologique inclusive du concours Créadie AURA 2023
C’est à Saint-Pardoux, dans les Combrailles que Charlotte Meulle a installée son activité en créant le service dont elle aurait bien aimé disposer : la location de couches réutilisables. Cette idée était sans doute une bonne idée puisque La compagnie des couches, est récemment devenue lauréate du prix Transition écologique inclusive du concours Créadie AURA 2023. Ce concours met à l’honneur depuis 15 ans les entrepreneurs locaux dont les projets se sont concrétisés grâce à un microcrédit de l’ADIE, association d’accompagnement à la création et au développement des entreprises. « C’est la première fois que je reçois une distinction, c’est encourageant et cela permet de mettre en avant mon activité » confie la jeune femme qui doit lutter quotidiennement contre l’image du lavage des couches considéré comme une véritable régression sociale. Pourtant le produit à bien évolué. Les couches lavables ressemblent aujourd’hui aux couches jetables, avec des scratchs ou des pressions, et un voile jetable qui permet de séparer facilement les « matières » de la partie réutilisable, lavable en machine à 40° avec le reste du linge familial.
80 % des familles poursuivent d’ailleurs l’aventure jusqu’au bout
Charlotte Meulle n’avait pas l’intention de créer une nouvelle marque mais de sourcer des fournisseurs dans une démarche éthique et sociale. Certains d’entre-eux sont français ou européens, d’autres sont installés localement à l’image du fabriquant Bébés-Lutins basé à Thiers. La Compagnie des Couches propose sans engagement, des kits en location longue ou en leasing qui évoluent avec la taille des enfants. Pour une période de 3 ans cela représente de 25 à 30 changes, mais les parents ont la possibilité de faire un test préalable d’un mois. 80 % des familles poursuivent d’ailleurs l’aventure jusqu’au bout. Ainsi, en deux années et demi, d’exploitation, La Compagnie a trouvé son modèle économique grâce à un équilibre entre la location qui a séduit 350 familles, une couche étant rentabilisée en 6 mois, et l’achat préféré par 800 parents répartis partout en France. Ce mix permet un renouvellement fréquent du stock. L’objectif pour Charlotte Meulle est d’ouvrir le marché aux professionnels en particulier les crèches où subsistent encore quelques verrous liés aux manipulations et aux lavages. Pour les inciter à envisager le passage à la couche lavable, elle rappelle que l’ADEME a rédigé des préconisations d’emploi et qu’il existe des test faciles à mettre en œuvre pour garantir l’hygiène à condition toutefois que les structures d’accueil des enfants soient équipées de lave-linges et de sèche-linges.
La position mitigée de l’ADEME
Les textiles sanitaires hygiéniques (couches, lingettes, protections féminines, cotons) représentent en France, chaque année, près d’1 million de tonnes de déchets, constitués, en majorité, de couches jetables. Jusqu’à ce qu’il soit propre, un enfant utilise environ 3 800 couches jetables, (jusqu’à 4 800 selon l’ANSES) mais seulement 30 couches lavables qui seront lavées 137 fois. Les jetables ont un impact sur l’environnement lors des étapes de fabrication du produit et de traitement des déchets, postes sur lesquels les consommateurs n’ont pas vraiment d’action possible. Pour les lavables, l’ADEME se montre mitigée et reste attentive à l’impact sur la consommation d’eau et d’énergie. Si les familles font des lessives à 40°, à pleine charge, et avec des machine récentes classée AAA, le bilan est positif mais L’ADEME ne se positionne pas franchement. Les familles doivent donc trancher, en âme et conscience, mais aussi en regardant l’aspect financier souvent défavorable à la couche jetable.
C’est vraiment super d’être accompagné pour se lancer dans l’aventure des couches lavables
Ma soeur qui vit à Dijon a eu des supers conseils d’une boutique apellée Marmots & Merveilles et tout se passe super bien c’est plus facile qu’elle le pensait !
Ils ont aussi un site internet pour les intéressés : http://www.marmots-et-merveilles.com