Elle fait partie de la jeune garde de l’art contemporain en France et elle y tient une place à la fois marquée et singulière. Son travail semble traverser le temps, dans un aller et venue permanent. Des voyages qui ne doivent rien au hasard car l’artiste n’a cessé de fouiller des livres abandonnés, ouvrages grand publics ou scolaires des années 70-80. Et de ces recherches livresques, elle créé une histoire de toutes les époques. Fragments culturels à la dérive, réminiscences de tableaux disparus…ses œuvres semblent témoigner d’une archéologie fictive qui se joue de l’origine de l’image, de sa transformation et de son actualisation. « J’ai établi un processus qui est commun à ma pratique, consistant à trouver un livre ou un document qui va m’interpeller et qui va ainsi me servir d’inspiration pour mes créations. Je vais immédiatement me poser la question de savoir : est-ce que ce document, cette reproduction est fidèle à l’oeuvre qui est représentée
? Est-ce que le document fait acte de vérité ? Dans quelle mesure celui-ci peut-il redevenir vérité ? » explique la plasticienne.
Le vent en poupe
Coraline de Chiara est née à Jakarta en 1982. Diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 2011 , elle fut, en 2009, lauréate du prix LVMH des jeunes créateurs. Depuis, elle a participé à de nombreuses expositions collectives, en particulier au musée départemental d’art contemporain de Rochechouart (commissariat Julie Crenn ) ou au Palais de Tokyo. Récemment une double page (signée par Judicaël Lavrador) lui a été consacrée dans Beaux Arts magazine et Arte lui a consacré un reportage en mai dernier.
« La promesse de nouveaux territoires »
La galerie Claire-Gastaud accueillera pour la première fois une exposition personnelle de cette artiste qui a le vent en poupe. Le commissariat de cet événement a été confié à Julie Crenn, docteure en histoire de l’art, critique et commissaire d’exposition. A propos de la plasticienne, Julie Crenn écrit: « au fil des œuvres, Coraline de Chiara construit un paysage transculturel au sein duquel elle articule une pluralité de figures, mythologiques et anonymes, de matériaux et de motifs. Un paysage, une nouvelle géographie dont la carte se déplie à l’infini. Un paysage d’images persistantes, de lucioles ranimées. Les œuvres, pensées comme des collages, s’associent et engendrent de nouvelles ramifications qui résonnent alors comme la promesse de nouveaux territoires à fouiller et à expérimenter. »
En référence à Pink Floyd
L’exposition permettra de découvrir plus de 80 œuvres dont seize toiles, une vidéo, un store ainsi que soixante-trois petits formats exposés sur un même mur et formant un ensemble appelé Manifeste . Et si elle est intitulée Echoes, c’est en référence à un titre de Pink Floyd, datant de 1971 et appartenant à l’album Meddle. Une chanson fleuve s’étalant sur plus de 23 minutes…
Du 18 janvier au 9 mars à la galerie Claire-Gastaud, 5/7 rue du Terrail à Clermont. Tél: 04-73-92-07-97; www.claire-gastaud.com
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