Les arrêtes municipaux autorisant l’ouverture du commerce de proximité n’ont cessé de fleurir en France au premier jour du nouveau confinement agitant la sphère journalistique et les réseaux sociaux. A Clermont une pétition a même été ouverte (lire notre article du 31/10/2020) et de nombreux clermontois ont interpelé le maire à ce propos.
C’est par ce même canal des réseaux sociaux qu’Olivier Bianchi a répondu très clairement : «Beaucoup me demandant pourquoi je ne porte pas d’arrêté municipal permettant la réouverture des commerces, voici pourquoi je ne le ferai pas. Ces arrêtés ont 3 conséquences : Mettre en danger les populations sur le plan sanitaire, faire miroiter une illusion illégale à nos commerçants, Embouteiller nos tribunaux administratifs» et de préciser «Je ne mets pas aujourd’hui mon énergie dans la démagogie mais dans des systèmes d’accompagnement.»
Une forte attente
La nouvelle période de confinement aura fatalement un impact sur le commerce et la mobilisation citoyenne semble légitime d’autant que la mise en place des mesures met en lumière des incohérences qui font parfois grincer des dents*. Cependant, lorsqu’Olivier Bianchi évoque la démagogie c’est bien pour dénoncer l’attitude politique de certains de ses «collègues» qui savent pertinemment que les arrêtés municipaux qui contreviennent au décret 2020-1310 du 29 octobre sur les modalités du confinement sont illégaux. Les préfets sont là pour le rappeler et saisir les tribunaux administratifs déjà surchargés.
Dans la capitale auvergnate nul ne pourra reprocher au maire de vouloir protéger la population, mais il devra faire face à une attente forte à propos des mesures d’accompagnements.
*Olivier Bianchi fait partie des maires et présidents de métropole signataires d’un courrier envoyé au Premier ministre par l’organisation France Urbaine réclamant la mise en œuvre d’un travail visant l’équité de traitement entre les commerces de proximité.
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