Une p´tite M.G. trois compères, assis dans la bagnole sous un réverbère, une jambe ou deux par-dessus la portière, nouvelle vague… chantait Richard Anthony en 1960. Ce titre à succès rendait hommage à une voiture très convoitée par la jeunesse qui prenait la nouvelle vague, au début des sixties.
À l’époque, les voitures de MG, petit constructeur britannique, représentaient parfaitement la philosophie des voitures construites de l’autre côté de la Manche : charme, luxe, performance, étaient au rendez-vous avec, malgré tout, un tarif relativement contenu pour plaire à la clientèle populaire, tout l’inverse de ce qu’elle est aujourd’hui puisque la marque passée dans le giron d’un groupe chinois, commercialise des MG au design banal, low cost et 100% électrique.

Au sommet dans les années 60/70 grâce à la MGB

MG sont les initiales de Morris Garages, un concessionnaire de la marque Morris, installé au début des années 20 à Oxford, qui produit aussi des modèles modifiés utilisant des carrosseries Carbodies. La demande étant très forte, les MG sont ensuite construites sur une ligne parallèle chez Morris, avant que ne soit créée une société distincte. Entré comme directeur des ventes en 1921, Cecil Kimber devient directeur général un an plus tard. Il dirige l’entreprise jusqu’en 1941 avant de se brouiller avec William Morris à propos de contrats pour l’armée. En 1952, l’entreprise intègre BMC, le groupe né de la fusion Austin et Morris. Elle est alors dirigée par John Thornley qui ne la quitte qu’en 1969, quand il prend sa retraite, après l’avoir propulsé au sommet.
MG séduit les amateurs de voitures pour ses cabriolets sportifs deux places, mais le constructeur produit aussi des berlines et des coupés. Avec les errements de l’industrie automobile britannique, dès les années 70, le constructeur change de propriétaires, intègre Rover qui finit par être racheté par BMW qui a mis la main sur un autre bijou de la couronne : Mini. Finalement l’entreprise MG termine aux mains d’un groupe chinois. La marque subsiste, l’esprit s’en est un peu allé.

MGB, la plus iconique

Les premières MG sont donc des préparations de Morris. La Midget sur base Minor, permet à la marque de s’imposer en compétition dans les années 1930 et ses descendantes sont appréciées dans le monde entier. L’âge d’or du constructeur débute en 1955 avec l’entrée dans l’ère moderne par le biais de la MGA. La plus iconique des MG, la B entre en scène en 1962 en version cabriolet suivie de sa version coupée, la GT. La MGB est produite jusqu’en 1980 à plus de 500 000 exemplaires, bénéficiant d’améliorations permanentes pour la pollution et la sécurité. Une version à moteur 6 cylindres, la MGC, voit le jour avec moins de succès.
En dehors de ce grand succès automobile, l’écusson MG se retrouve sur différentes voitures comme la sulfureuse Métro Turbo, mais aussi des autos plus familiales, devenant même le label sport de Rover. Le positionnement de la marque devient de moins en moins clair, le chant du cygne avant le grand démantèlement de l’industrie anglaise. Les MG sont aujourd’hui devenues chinoises oubliant leur charme et leurs spécificités, un oubli temporaire ?

Le passé et le présent de MG à Charade

Ce dimanche sur le paddock du circuit de Charade, il y aura évidemment des MGA et des MGB  mais avec la présence du MG Club de France et de la concession MG Motor Clermont, le rendez-vous sera l’occasion de découvrir d’autres modèles et de faire connaissance avec le passé et l’avenir, de cette marque née en 1924.
Charade Classic 2024 #3,  spécial MG, dimanche 4 août 2024 de 9h à 12h30, circuit de Charade, entrée gratuite pour tous.