Un départ à 2750 m d’altitude, 1400 mètres de descente pour 435 mètres de dénivelé, une pente de 52,5% en moyenne et de 98% dans les premiers mètres… Voici les mensurations de la piste sur laquelle s’établissent régulièrement les records du monde de ski de vitesse, la piste de Chabrières, à Vars (Hautes-Alpes). Seuls les meilleurs sont autorisés à s’y risquer lors des Speed Masters qui ont lieu chaque année fin mars pour sacrer le skieur le plus rapide du moment. Célia Martinez, ingénieure chez Michelin à Ladoux, en fait partie. A 26 ans, elle a déjà atteint les 233 km/h, soit seulement 14 km/h de moins que le record du monde féminin (247,083 km/h).
La vitesse chevillée au corps
Depuis qu’elle a chaussé des skis pour la première fois à trois ans, elle ne jure que par les sensations extrêmes. Comme tous les jeunes skieurs, elle a commencé par des compétitions en slalom et en géant, portée par sa maman monitrice. Mais c’est en ski de vitesse, discipline moins connue qui consiste à descendre le plus rapidement possible une pente, qu’elle se démarque. A 8 ans, licenciée au club de Gavarnie-Gèdre dans les Hautes-Pyrénées, elle atteint lors de sa première course en compétition les 80 km/h… Le premier frisson. Suivront plusieurs titres de vice-championne de France et de championne de France. Et en 2013, un titre de vice-championne du monde en individuel et un autre de championne du monde par équipe avec l’équipe de France qu’elle a intégrée en 2008.
Dans la cours des grands
Embauchée à Clermont par Michelin en septembre 2014, après cinq années à l’Insa de Toulouse où elle a donné priorité à ses études, elle peut enfin se jeter véritablement dans la bataille. Grâce à son salaire, elle investit dans du matériel dédié à la compétition de ski de vitesse : ski plus grands, combinaison en latex, casque spécial, ailerons… tout un arsenal préparé avec soin permettant d’améliorer son aérodynamisme. Ainsi équipée, elle peut enfin concourir dans la catégorie des plus grands, la catégorie « Speed One ». Résultat, elle atteint les 211 km/h aux Speed Masters de 2015 et intègre le cercle très fermé des « + de 200 km/h ».
A quand la consécration ?
Elle s’entraîne dur, très dur et progresse en flèche. Jusqu’à talonner régulièrement cette saison la meilleure de la discipline, sa principale rivale, l’italienne Valentina Greggio. La semaine prochaine, elle aura l’occasion de prouver une fois de plus ses talents. Du 27 mars au 3 avril se déroulent les Speed Masters 2018 au cours desquels elle va tenter de dépasser les 240 Km/h. Les premières descentes auront lieu le 29 mars si les conditions sont bonnes. Pour pousser les scores, l’idéal est d’avoir de la neige chaude avec un temps ensoleillé. Croisons les doigts.
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