Tout va très bien, décidemment, en cette fin d’année 2022 et il suffit de regarder autour de soi pour s’en rendre compte. Rien ne manque au tableau ou presque : crise énergétique qui nous promet un hiver inconfortable, inflation-record qui touche tous les domaines de l’économie, niveau de vie qui s’effondre, sécurité qui va a volo, immigration non contrôlée, hôpital en déconfiture, situation internationale ô combien périlleuse, avec l’Ukraine, certes, mais aussi l’Arménie, la Turquie, l’Iran, la Corée du Nord ou encore Taïwan. Sans oublier le Covid qui retrouve de la vigueur au point que l’on nous parle désormais d’une huitième vague. Il ne manquerait plus que l’on finisse cette satanée année masquée.
L’activité humaine en cause
On se saurait évidemment oublier la situation environnementale, devenue désormais une constante. Le fameux réchauffement climatique, auquel l’action humaine ne peut être étranger même si les cycles ont toujours existé, n’étant pas le seul effet de cet état préoccupant de la planète. Le récent rapport de WWF (World Wild Life), organisation non gouvernementale internationale réputée pour le sérieux de ses analyses, est pour le moins édifiant. L’étude « Planète vivante » révèle le véritable effondrement de la population des animaux vertébrés à l’échelle du monde. En un demi-siècle, celle-ci aurait diminué de 70%. Autrement dit, chaque groupe d’espèces d’une zone géographique donnée a perdu plus des deux tiers de ses effectifs en quelques décennies.
Facteurs principaux
L’organisation non gouvernementale internationale pointe du doigt cinq facteurs principaux, tous dus à l’activité des hommes : la destruction massive des espaces naturels pour favoriser le développement de l’agriculture et l’extrême urbanisation ; la chasse, dont on sait qu’elle est défendue aveuglément par nos responsables politiques, et la surpêche ; le réchauffement climatique lui-même ; la pollution et enfin, les espèces exotiques envahissantes. On aurait envie d’y ajouter un sixième cause, à savoir la surpopulation humaine, huit milliards d’individus contre deux milliards et demi il y a cinquante ans, qui ne peut être que préjudiciable aux autres espèces vu notre mode de vie dévoreur d’espaces et de ressources.
La biodiversité a été jusque-là le parent pauvre des politiques environnementales. Les dégâts, en la matière, risquent pourtant d’être irréversibles.
Commenter