Il est cinq heures, Clermont s’éveille. Il est cinq heures, je n’ai pas sommeil… Cinq heures, pas une heure pour se balader dans les rues de Clermont, même à la belle saison lorsque le jour point. Si le jour point, cela ne signifie pas qu’il n’y aura point de jour, c’est au contraire la promesse d’un jour nouveau puisque le soleil finira bien par se lever, par Toutatis. Tout au moins, espérons-le… Digression solaire qui nous entraîne déjà loin de notre sujet initial, sur fond de chanson de Jacques Dutronc aux paroles signées de Jacques Lanzmann et Anne Ségalen.
Imbibés et brinquebalants
Clermont au tout petit matin ? Quelques noctambules, sur leurs fins, errent au crépuscule d’une nuit passablement arrosée. Un coup de pied dans une poubelle, un juron lancé sous une fenêtre et une course qui n’a rien de linéaire sur le trottoir… Ce petit monde imbibé et brinquebalant est-il à la recherche d’un dernier ( ?) verre ou bien en quête d’un repos matinal… Comme un vampire au pays fantasmagorique de Dracula, le vrai noctambule doit en principe rejoindre son lit avant les premières lueurs de l’aube. Gare à celui qui tardera trop !
Dans l’attente
Sur la place de Jaude, où les statues ont passé une nuit immobile, pas l’ombre d’un tramway, d’un bus ou d’un vélo à assistance électrique. Seul un bar est illuminé, au coin de l’avenue Julien, sans doute pour une séance de nettoyage ou de préparation préalable à l’ouverture plus tardive. Pour la tasse de café servi sur un plateau, il faudra attendre… Pendant que les pigeons clermontois dorment encore (à quoi rêvent les volatiles quand finit la nuit ?), les premiers camions-poubelle sont à l’œuvre et, devant une boulangerie, flotte l’effluve sucrée de viennoiseries en train de dorer. Preuve que tout est en ordre et que l’agitation organisée ne tardera pas à reprendre …Tout à l’heure, ce sera un jour ordinaire du XXIè siècle à Clermont-Ferrand, une ville d’Europe.
Trés bon. Sans doute il est difficile de dormir chez soi;