« Formidable » chantait Stromae. Et d’insister « Formidable ». Un tube incontournable qu’il reprenait à chacun de ses concerts avant que ceux-ci ne soient interrompus brutalement par la crise sanitaire. « Formidable… » Après tout, il suffit peut-être de le dire pour s’en persuader ou de l’écouter pour le croire. « Formidable », c’est le terme que j’emploie volontiers en remplissant des chèques à tours de bras, jusqu’à m’en abrutir, ou en jouant de la carte bleue, sans modération. Ce matin, dans la boîte, la conjugaison imparable d’Engie et d’EDF. Après tout, il faut bien se chauffer, durant l’hiver, sauf à attraper l’onglée et peut-être une grippe fatale. Et oui, il convient de s’éclairer sauf à vivre dans une caverne comme nos ancêtres ou une tanière comme nos amis, les ours dont il ne demeure plus guère d’individus. L’époque est décidemment formidable.
Plein pot
« Formidable », c’est le mot que j’employais hier en recevant (par mail, on n’arrête pas le progrès) la facture du syndic de l’immeuble pour la copropriété. A assumer avec le sourire. Un prélèvement qui n’exonère évidemment pas de régler la taxe foncière et encore moins l’impôt sur le revenu. A ce propos, ne pas oublier de remplir sa déclaration 2020, elle dont il faudra évidemment vous acquitter d’ici quelques mois. Formidable, non ?
En veux-tu ? En voilà…
Comment peut-on se plaindre de payer aussi une assurance sur la maison et sur l’automobile? Et comment pourrait-on se passer de la compagnie bienveillante d’une mutuelle qui vous débite, tous les mois une somme non négligeable … « Formidable » de régler l’abonnement pour le téléphone portable et celui pour Internet. « Formidable » de donner aussi à CanalSat pour avoir la chance de regarder les Grand-Prix de Formule 1, la saison de ski alpin ou les péripéties du Top 14, évènements que le service public délaisse depuis longtemps. Ce qui n’empêche pas le possesseur d’un écran de verser avec joie une taxe pour l’audiovisuel public qui ne vous ne demande pas votre avis pour composer ses programmes. Ne serait-ce que pour avoir la chance d’apercevoir l’inusable et soporifique Drucker dominical. C’est tellement bon, c’est formidable.
Ponctionné de toutes parts, oui. Les poches vides, à coup-sûr. Mais avec délectation, avec détermination…
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