Même les lecteurs les plus assidus lisent rarement un journal de la première à la dernière page. Chacun d’entre nous porte ainsi un regard singulier sur l’actualité du monde qui nous entoure, suivant sa sensibilité, ses centres d’intérêt, son éducation, balayant des sujets pour mieux s’intéresser à d’autres. Bref retour sur quelques événements qui ont (plus ou moins) marqué ces derniers jours.
Aventuriers engloutis
L’odyssée tragique et sous-marine des passagers du submersible Titan avait ainsi tout pour fasciner une partie du public. Dimension de l’aventure, caractère historique en lien avec le naufrage du Titanic il y a un siècle, aspect scientifique… Le funeste compte-à-rebours a ajouté à la dramaturgie de l’événement. Au-delà, le débat, qui n’a pas tardé, sur la disproportion de moyens pour tenter de sauver les cinq « explorateurs » fortunés vis-à-vis de ceux employés pour sauver les migrants en Méditerranée peut paraître choquant. Non sur le fond mais tout au moins dans sa forme et son timing. Le minimum eut été d’attendre quelques jours pour lancer un tel pavé dans la … mer, ne serait-ce que par respect des défunts.
Contraintes à gogo
On n’arrête plus l’Etat dans sa boulimie de normes, de règles et d’obligations en tout genre, comme quoi l’inflation n’est pas seulement financière. Après la mise en place des Zones à Faibles Emissions dans une quinzaine de grandes agglomérations (synonyme d’exclusion immédiate ou à moyen terme des véhicules les plus anciens), après l’interdiction à la location de certaines catégories de logements, le ministre en charge de la « transition écologique et de la cohésion des territoires » (drôle d’étiquette pour chapeauter l’environnement) a annoncé le lancement d’un « plan thermostat ». En gros, tous les logements devront être équipés d’un thermostat programmable d’ici 2027. « Eureka, j’ai trouvé » s’est peut-être écrié le membre du gouvernement en question, assisté évidemment d’une foultitude de technocrates attachés à son ministère. Le problème est que ce sont toujours les mêmes qui font les frais de cet autoritarisme, à savoir une classe moyenne dont le niveau de vie ne cesse de s’effondrer.
Un tout petit Poutine
Coup d’état avorté … ou plutôt coup de théâtre ? En Russie, la rébellion avortée d’Evgueni Prigojine et du groupe Wagner n’aura duré que quelques heures. L’épisode grotesque, et néanmoins énigmatique, aura tout au moins eu le mérite de mettre en lumière la faiblesse de Vladimir Poutine, ébranlé par sa propre ambition démesurée et sa guerre absurde menée contre l’Ukraine. Qui sème la terreur récolte le chaos.
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