Accueil » Culture » Une échappée belle à la Galerie Claire-Gastaud
The tee and its shadow de Samuel Rousseau à la Galerie Gastaud.
Samuel Rousseau - The tree and its shadow (2008).
Culture

Une échappée belle à la Galerie Claire-Gastaud

Dix artistes rendent, à leur façon, un hommage à la nature à la faveur d'une exposition collective présentée actuellement au sein de la galerie clermontoise.

Franchir la porte, là au cœur de la ville, et se retrouver confronté à la nature, ses espaces, ses horizons, ses limites. Pas à pas, glisser son regard et découvrir, au gré d’une déambulation artistique, les paysages imaginés, interprétés et réalisés par dix plasticiens, usant tout à la fois de leur savoir-faire et de leur sensibilité. Une balade urbaine en pleine nature ? Possible, donc, à condition de prendre le temps et de s’immiscer au cœur de l’exposition collective, présentée jusqu’au 13 septembre à la Galerie Claire-Gastaud, dans le centre historique de Clermont. Où la silhouette de la cathédrale est comme un phare.

Absent mais présent

Volcano Song de Coraline de Chiara.
Coraline de Chiara- Volcano Song (2019).

Artistes de la galerie ou invités pour cette célébration naturelle, tous, à leur manière, réinventent l’art du paysage. L’espace, la contemplation, le silence, la promenade, la lumière bercent cette courte traversée. L’homme n’y est jamais présent, peut-être parce qu’il pourrait en briser l’harmonie. Et pourtant, il n’en est pas absent. Puisque le paysage n’existe tout à fait que dans le regard de celui qui l’observe.

Grand maître des images de la nature depuis les années 70, Nils Udo est en quelque sorte le précurseur; Hilary Dymond instille une atmosphère glaciale au travers de ses pics enneigés; avec Volcano’s song, Coraline de Chiara reproduit, au format monumental, une éruption, décalée par une feuille de calques peintes. Tandis que pour Samuel Rousseau, l’arbre n’est vivant que par son ombre…

Autant de regards

Chaque oeuvre, dans sa singularité, invite à l’introspection. Et l’itinéraire sillonne au gré des horizons et des interprétations : paysage troublant de Jean-Charles Eustache, arbres modelés en ciment ou enserrés en métal de Roland Cognet, regard poétique et cinématographique d’Anne-Sophie Emard, images irréelles de Tania Mouraud, aux confins de la philosophie… L’exposition intitulée « De franchir la même façon des lignes d’horizon ou des petites allées » (d’après un texte de Cécile Coulon) est une respiration, une échappée belle au beau milieu d’une nature fragile et malmenée.

Jusqu’au 13 septembre à la Galerie Claire-Gastaud, 5/7 rue du Terrail à Clermont. Plus d’infos sur www.claire-gastaud.com

Neil Lang- Horizon 1.

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé