Qui aurait imaginé il y a 25 ans, que le hip-hop, issu d’un courant newyorkais des années 70, allait prendre autant de place dans la société contemporaine ? Bien au delà du rap, sa musique de référence, le hip-hop a généré une véritable culture qui se matérialise aujourd’hui sous de nombreuses formes. Art contemporain, danse, mais aussi sports, composent ce que l’on nomme désormais « les cultures urbaines », un monde foisonnant de créativité et de talent qui a bien bousculé l’ordre établi et les représentations en forme de clichés. Chaque année, les acteurs de cette culture qui s’est implantée durablement à Clermont, se donnent rendez-vous pour le festival Les Trans’urbaines qui fête cette année sont quart de siècle.
De Croix-Neyrat à la Maison de la Culture
L’histoire du festival Les Trans’urbaines remonte à 1997, à une époque où Josyane Bardot, directrice d’une école de danse dans les quartiers nord de Clermont, observait des jeunes, pratiquant en autodidacte. Un jour, des jeunes filles avaient poussé la porte de son école dans l’espoir de trouver un encadrement à leur pratique. Le hip-hop n’étant alors pas encore enseigné, la directrice décida de se tourner vers cette esthétique nouvelle et intégra une séquence dans l’événement qu’elle préparait pour les 50 ans de son école. Par la suite les jeunes ont manifesté le besoin de poursuivre avec des professionnels, montrant l’envie de s’impliquer dans une manifestation qui permettrait de « déghettoïser » la pratique. Le festival fut dans un premier temps un festival d’été en extérieur puis glissa à l’automne, devenant un festival d’intérieur. 25 ans plus tard, Les Trans’urbaines est devenu un moment clé de la programmation culturelle clermontoise. Les spectacles son désormais donnés sur la scène de la Maison de la Culture, parfois, à guichet fermé.
25e édition avec la complicité de Mourad Merzouki
L’association Prémudanse qui organise les Trans’urbaines, manifestation présidée, par Josyane Bardot, a travaillé avec le chorégraphe spécialisé hip-hop, Mourad Merzouki, également directeur du Centre Chorégraphique de Créteil et du Val de Marne, pour l’organisation d’une 25e édition qui ambitionne de mettre à l’honneur le mouvement hip-hop dans son ensemble. Durant 7 jours, vont se succéder des spectacles de compagnies reconnues ou émergentes, des temps d’échanges et des moment de pratiques artistiques qui offriront un panorama assez large de la création actuelle. Les Trans’urbaines déclineront différentes nuances de la danse contemporaine et urbaine via un rapprochement avec les festivals Karavel et Kalypso.
A noter également que durant la semaine se dérouleront dans une version exhibition, les Hip-Hop Games parés des couleurs de l’Europe, clin d’œil à la candidature à la Capitale Européenne de la Culture en 2028 de Clermont et du Massif central.
Les Trans’urbaines, du 8 au 13 novembre 2022, à la Maison de la culture et des différents lieux de Clermont.
Programme détaillé en cliquant ICI
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