Nos responsables font décidemment preuve d’une imagination sans limite. Surtout en ces temps épidémiques qui nous plongent dans des situations inédites. Prêts à nous faire marcher sur la tête, s’il le faut, ils inventent, à tour de bras, des règlements et pondent des mesures que feu Jacques Chirac aurait pu qualifier d’ « abracadabrantesques ».
Les épisodes croustillants n’ont pas manqué ces derniers mois, depuis les commerces non essentiels jusqu’à l’interdiction des remontées mécaniques (qui viennent de rouvrir pour l’été !), en passant par la vente de pyjamas pour enfants autorisés en fonction de l’âge ou la multiplicité des attestations. Pourquoi faire simple lorsqu’on peut complexifier à souhait ?
Des parcs sans attractions
Alors que nous nous apprêtons à vivre un « déconfinement » en quatre étapes (au minimum), certaines annonces restent particulièrement « savoureuses ». Passons sur les règles censées encadrées les festivals, l’été prochain, « avec une jauge de 4m² » à respecter par spectateur. On imagine toutefois le casse-tête pour les organisateurs de ces manifestations qui, bien souvent, se déroulent en extérieur.
Plus explicite est la réouverture des parcs d’attraction décidée dès le 19 mai. Une bonne nouvelle, a priori. Mais elle est assortie d’un bémol qui n’a rien d’anecdotique. Les parcs d’attraction vont donc ouvrir … sans attractions. Un peu comme si vous pouviez retourner au restaurant sans avoir droit d’y prendre de repas ou si les cinémas étaient privés de la diffusion de films.
Ubu roi
Tandis que le Ministère de la Santé demande à nos concitoyens d’adapter leur planning estival en fonction de la deuxième dose de vaccin, le secrétaire d’état en charge du tourisme (il se nomme Jean-Baptiste Lemoyne) souhaite, pour sa part, « un été bleu, blanc, rouge ». C’est-à-dire probablement au cours duquel les Français passeront leurs vacances dans leur pays. Pour beaucoup, ils n’auront pas d’autre choix. On aimerait toutefois qu’il ne s’agisse pas en l’occurrence d’un été en « Absurdistan ». Formule que l’on doit à l’hebdomadaire allemand Die Zeit pour qualifier la gestion française de cette crise sanitaire.
Tout cela ne devrait pas nous empêcher de retrouver les terrasses de cafés, dès mercredi. Le soleil sera-t-il au rendez-vous ?
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