Dans le cadre du cycle « Dernières Nouvelles de Demain », l’ancien porte-parole du PCF, devenu ensuite écologiste, raconte non seulement Georges Couthon mais également une foule d’anecdotes sur Clermont-Ferrand, et sur « La Marseillaise » de Renoir (1938), le film qui sera projeté en 1ère partie. « C’est le premier film que j’ai vu enfant » se souvient Pierre Juquin. « Mon père avait cotisé 20 sous. Le film était entièrement financé par une souscription lancée par la CGT. A sa sortie, mon instituteur avait accompagné la classe de CM1 de Saint-Jacques, invitée gratuitement à la projection. La séance avait démarré en retard, nous scandions : rendez-nous nos 20 sous ! » Le film a failli être perdu et a disparu pendant la guerre. Une copie a été retrouvée par hasard pour pouvoir être remastérisée.
Couthon immortel sur les façades clermontoise ?
Pierre Juquin est un humaniste, mais c’est aussi un conteur. Il livre des histoires assez drôles qu’il est sans doute l’un des derniers à connaître, tant sur le film que sur Georges Couthon, « né à Orcet en 1755. Il existe encore des traces de son passage sur les façades. Mon père, tapissier, m’expliquait tout cela lorsque j’étais enfant. » Clermontois lui aussi, Pierre Juquin est né rue de l’Enfer, à deux pas de la rue Ballainvilliers. « Il y a une maison sur la façade de laquelle il y a une Pietà. C’est la maison qu’habitait Georges Couthon et cette Pietà fut déposée dans cette niche d’après mon père « par de pieuses mains pour expier les péchés du monstre » après sa décapitation. » Comme le confirme la récente publication des documents conservés aux Archives départementales, « Couthon ne fut pas tout d’une pièce. Il a beaucoup évolué. Clermont-Ferrand a du mal à rendre la place qu’il mérite à ce député guillotiné à Paris en 1794. Évoquer l’ami de Robespierre au Comité de salut public semble encore malaisé » regrette le Pierre Juquin. Clermont et le Puy-de-Dôme auraient-ils eu honte de Georges Couthon ?
Mardi 14 novembre,18h30, Cinéma Le Rio,178 rue Sous-les-Vignes à Clermont-Ferrand.
Commenter