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Alice au pays des Merveilles, interprété par le Groupe Grenade- photo Léo Ballani.
Culture Mardi

Un retour au pays d’Alice

La Comédie de Clermont-scène nationale propose une relecture chorégraphique du chef d'oeuvre de Lewis Carroll sous la houlette de la chorégraphe Josette Baïz.

En juillet 1862, Lewis Carroll écrit un conte à l’intention de trois fillettes, les sœurs Liddell.  Ainsi naît « Alice au pays des merveilles », voyage initiatique et fantasmagorique dans un univers imaginaire. Le récit a voyagé à travers les générations jusqu’à devenir un classique de la littérature d’enfance qui sait aussi fasciner les adultes, peut-être parce qu’il recèle un monde perdu ou enfoui en eux. « Alice au pays des merveilles » a inspiré une multitude d’artistes et le texte a servi de fil conducteur à de nombreuses interprétations, picturales, graphiques, cinématographiques, littéraires, théâtrales un peu partout sur la planète. Bref, l’attrait perdure pour un livre qui s’avère hors-temps et hors-espace. D’une certaine façon, « Alice » a échappé à son auteur et aux sœurs Liddell.

Voyage scénique 

A son tour, la chorégraphe Josette Baïz s’en saisit à bras le corps, revisitant les questionnements de l’enfance, plongeant avec un mélange de force et de grâce dans un univers onirique où les chapitres se succèdent ou s’emboîtent. Vingt trois interprètes de neuf à treize ans, tous originaires d’Aix-en-Provence ou des quartiers nord de Marseille, conduisent ce voyage scénique dans l’inconscient. Alice, elle-même, est interprétée par quatorze fillettes ou jeune filles, qui, chacune, reflète une part de la personnalité de l’enfant.

De fragiles aventures 

Les péripéties abondent au fur et à mesure du spectacle: on y rencontre la sévère, la féroce Reine de Cœur; Alice chute dans un puits et goûte au gâteau qui fait grandir. Et ces aventures se révèlent à la fois éphémères et fragiles tant elles flirtent avec l’issue que l’on imagine fatale: celle du réveil, de l’inexorable retour à la réalité. Le spectacle, proposé par la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale, séduit tant par la technique et la grâce des jeunes danseurs (du Groupe Grenade) que par la mise en scène imparable. Il est aussi porté par une musique foisonnante comme l’oeuvre originelle elle-même. Le texte de Lewis Carroll est décidément inépuisable.

A la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand, salle Jean-Cocteau, les 14, 15 et 17 novembre à 20h, le 18 novembre à 17h; spectacle de danse à partir de 7 ans.   

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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