Didier Richer interprète le rôle de Jacques, un personnage un peu farfelu, une sorte de globe-trotter de type Robert Louis Stevenson. Jacques se rend à Saint-Jacques, à la rencontre d’habitants qui racontent le quartier à partir d’anecdotes ou d’évènements marquants. Dans la bouche des intervenants, deux termes reviennent régulièrement pour qualifier Saint-Jacques , comme un mantra : solidarité et générosité.
La genèse du projet
Didier Dicher a été remarqué alors qu’il tournait des tutoriels humoristiques pour La Coopérative de Mai, autour de la pratique d’instruments de musique invisibles, le Légend’Air, sur le modèle du célèbre Air Guitar. Il lui a donc été proposé de faire quelque chose dans le même esprit humoristique, sur la mémoire de Saint-Jacques. Comme des portraits par exemple. « Je ne suis pas originaire de Clermont, mais je suis clermontois depuis longtemps. L’image que j’avais de Saint-Jacques, c’était celle d’un quartier à la mauvaise réputation. J’ai proposé de travailler sur la mémoire interne et la mémoire externe du quartier avec des personnes qui vivent là, et d’autres qui habitent ailleurs en ayant à l’idée de créer un contraste. Et je voulais aborder ça de façon un peu marrante. Le teaser est humoristique, mais après, en rencontrant les gens, je ne me suis pas amusé à faire de l’humour. Je jouais plutôt un personnage sympathique. L’humour passe généralement par une petite virgule en début d’épisode ou à la fin et par le teaser de la série » explique Didier Richer.
Saison 1
Le teaser et les cinq épisodes de la première saison ont été réalisés par Charles Rostan, le photographe qui exposait les portraits à la Muraille de Chine pour les Journées Européennes du Patrimoine. Lors des cinq premiers chapitres, Jacques va tout d’abord à la rencontre de Alain Dupinet, dit Dudu, qui a milité pour la sauvegarde de l’îlot Sévigné, alors que la ville projetait d’y bâtir un immeuble. Il arpente le marché du mercredi matin et s’entretient avec Farid Ould, un amoureux du quartier qu’il défend avec conviction. Puis il se rend au gymnase Thévenet, retrouver Jacques de Sousa, membre actif de l’ALFA basket, qui revient sur l’élan de solidarité qui s’est déployé pour venir en aide aux plus démunis durant la période Covid. Au tour de rendre visite à Paule Gauthier qui se remémore le Saint-Jacques de son enfance, sa joie de vivre ici, mais aussi ses peines avec la tragédie de la seconde guerre mondiale et ses drames, les bombardements sur la ville, ou encore, les Allemands basés à l’école Jean-Macé. Et enfin, il engage la conversation avec Laurent Caramiaux, ex-facteur bien connu dans le secteur nord du quartier, qui raconte son Saint-Jacques et son métier avec une anecdote amusante à la clé.
Saison 2 en approche
Puisque la première saison a connu un joli succès, Didier Richer donne une suite à la série. « Pour cette deuxième saison, le personnage de Jacques plantera sa tente aux pieds des immeubles. Je vais inviter les gens à venir prendre le thé et à raconter leur histoire avec Saint-Jacques, devant les caméras » tease le metteur en scène. La nouvelle saison sera tournée au printemps et en été, pour une diffusion programmée, très probablement, à la rentrée.
Les films sont visibles à la Maison du Projet, 14 boulevard Claude-Bernard, et/ou sur Youtube Sur le chemin de Saint-Jacques / Didier Richer
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