Accueil » Edito » Prémices
Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Prémices

Il est impossible d’être tout à fait étranger au temps qu’il fait et aux saisons qui se succèdent. Le climat, indéniablement, influe sur notre humeur.

En février, il y a comme une promesse. Quelque chose qui flotterait dans l’air. Une lumière différente, des jours sensiblement plus longs. Tandis que l’hiver se lasse, sans être tout à fait prêt à s’esquiver, les signes de l’ « après » se manifestent. Sur la Côte d’Azur, les premiers mimosas apparaissent ; une caresse pour le regard, une ivresse pour l’odorat. A Dunkerque, la ville s’ébroue au rythme du carnaval dans le sillage des « géants », une tradition païenne qui remonte au XVII e siècle. Ailleurs, on déguste des bugnes (ou merveilles dans le sud-ouest) saupoudrés de sucre glace, douceurs familières des temps de la Carême. Alors que la saison de ski alpin s’étire, les cyclistes ont quitté les sous-bois pour retrouver les routes asphaltées. Paris-Nice, la « Course au Soleil », dévalant vers le sud, ne tardera plus… Quant au Tournoi des Six Nations de rugby, il a chassé pour un temps l’ordinaire laborieux du Top 14.

Plus tard, peut-être, le printemps se montrera-t-il décevant. Versatile et capricieux, il se fera attendre ; maussade et humide, il nous mènera en bourrique ; terne et ingrat, il jouera avec nos nerfs. Un avril frissonnant, un mai mi-figue, mi-raisin ? Pour l’heure, toutefois, février nous apporte un peu d’impatience et pas mal d’illusions. Le calendrier suit son cours, il offre des perspectives à défaut de certitudes.

Invariablement

Selon une idée répandue, « il n’y aurait plus de saison ». Affirmation qui ne résiste pas tout à fait à l’examen des données météorologiques et climatiques. La vérité est plutôt que les différentes phases calendaires évoluent au fur et à mesure des décennies, brouillant ainsi notre perception et jusqu’à nos souvenirs… En particulier ceux d’intersaisons plus marquées, plus franches.  Pour autant, il demeure des élans immuables, des envies irrésistibles, des besoins physiologiques et psychologiques, des velléités naturelles qui nous attirent vers le soleil et les jours meilleurs. En direction desquels, indéniablement, février, le mois des purifications en latin, nous conduit inexorablement et sans précipitation.

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé