C’est avec un grand banquet « huitres, homard et côte de bœuf » que Thierry Mestre, le gérant du bar clermontois Le Ballainvilliers a fêté le démontage de la célèbre pergola de son établissement, si prisée des consommateurs. Ce service du midi ressemblait à une parenthèse enchantée au milieu de la période morose imposée par le chantier d’aménagement de ce qui sera sans doute, plus tard, l’une des plus belles rues de Clermont. Mais pour l’instant comme le dit le maire « c’est Verdun ! » Alors plutôt que les larmes et la résignation, l’événementiel est une bonne solution pour mobiliser la clientèle. Le banquet du vendredi 13 a d’ailleurs fait le plein, c’est sans doute de bon augure pour la suite.
La règle c’est la règle
Mais pourquoi Thierry Mestre a-t-il fait démonter la pergola historique de son établissement ? Pour répondre à une injonction des Bâtiments de France qui ont ouvert la chasse aux extensions dénaturant l’architecture. Dans la lignée de la place de Victoire, Ballainvilliers ne pouvait pas faire exception, même si avec sa structure en métal d’un autre temps, elle avait un côté monument historique. Certes, un vilain plexiglas avait remplacé depuis longtemps le verre et un coup de peinture aurait prolongé la vie du métal attaqué par les intempéries, mais la règle c’est la règle. Et puis se posait le problème de la réfection en profondeur du trottoir qui serait devenu un casse-tête pour les entreprises si la pergola était restée en place.
Bientôt face à un FRAC tout neuf et une rue entièrement refaite, la pergola du « Ballain » sera remplacée par une bâche qui remplira son office et la terrasse se remettra à vivre comme avant.
D’ici là, on peut suggérer aux Bâtiments de France, qui rappelons-le dépendent du Ministère de la culture, d’ouvrir de nouvelles campagnes de chasse, par exemple contre les volets roulant en PVC qui dénaturent les immeubles des XVIIIe et XIXe siècles et autres incongruités qui font hurler les amateurs de belles pierres se promenant dans les secteurs sauvegardés.
merci c’est l’argument des MEDIOCRES de cette municipalité (classée par l’argus des communes en 2023 ET 2024
Votre commentaire sur la municipalité n’engage que vous. Quant à la demande de démontage, c’est une demande émanant de l’État via Les Bâtiments de France même si in fine cela favorise un chantier dont la municipalité est maître d’ouvrage.
Honte aux ayatolas de la « culture », comme en tant de lieux, qui ( sans discernement – oui … volets roulants ! ) au lieu d’aider à la préservation du patrimoine ( qui n’est pas que matériel ) démolissent – c’est plus facile …
C’est comme en bas de l’immeuble où je travaille à l’angle de la rue Blatin et de la rue Gabriel Péri, ces compteurs électriques et télécom en PVC acollés contre les façades de ce qui est certainement le plus bel immeuble de Clermont-Ferrand, classé aux monuments historiques. Pour embellir une ville il faut savoir se débarrasser de tout ce qui a enlaidi au fil des décennies… Et pour cela il faut un minimum de courage technique et politique.