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Olivier Bianchi : "nous venons de découvrir le retour de l'histoire..."- photo Ville de Clermont.
Politique

Olivier Bianchi face à l’année 2021

Présentant ses vœux à la presse, le maire de Clermont et président de la métropole en a profité pour donner son point de vue sur les sujets brûlants du moment.

Selon la tradition, il est encore temps de présenter ses vœux jusqu’au 31 janvier. C’est ainsi, que ce matin, dans les salons de l’Hôtel de ville, Olivier Bianchi, maire de Clermont et président de Clermont Auvergne Métropole, recevait les représentants masqués de la presse locale pour leur souhaiter une bonne année. Même si, évidemment, les nouvelles auraient pu être meilleures, à quelques jours d’un probable prochain confinement. « 2021 risque d’être difficile. La situation que l’on vit va peut-être durer une année voire plusieurs. Il faut en effet s’attendre à des répliques sociales, économiques et politiques » a-t-il estimé en guise de mots de bienvenue. Voici quelques morceaux choisis des propos tenus par l’élu en la circonstance.

Misère sociale et détresse économique

« Les étudiants, les familles dans les quartiers, les personnes âgées et handicapées font partie des catégories qui souffrent le plus aujourd’hui. Dans les mois à venir, il y aura des besoins de solidarité, d’empathie, d’affection, il conviendra de faire du sur-mesure. Cela nécessitera des initiatives qui coûteront de l’argent. En ce qui concerne l’économie, le système, globalement, tient parce qu’il y a injection massive d’argent public mais c’est une bulle… Peut-être faudra-t-il inventer une forme d’accompagnement public. »

La situation politique

« Les populistes étaient là avant la crise et je pense qu’ils vont prospérer sur la situation actuelle, en l’instrumentalisant. Les conditions sont réunies pour qu’ils accèdent au pouvoir et, personnellement, je m’inquiète du relativisme de certains. J’entends ne pas polémiquer avec l’Etat sur la gestion de la crise, pourtant Dieu sait si, dans ma position de maire, je vois des choses qui me laissent dubitatif. L’année politique sera charnière avec la perspective des régionales et des présidentielles. Mon sentiment est qu’il faut protéger les gens, sécuriser les territoires. Pour cela, il est nécessaire de corriger les inégalités et les injustices »

La crise et les investissements territoriaux

« Actuellement, les recettes de la ville baissent et les dépenses augmentent pour faire face aux conséquences de la crise. Pour autant, il n’y aura pas d’augmentation de l’impôt à Clermont avant 2026, comme je m’y étais engagé. Je m’interroge, par contre, sur les tarifs de certaines prestations, à l’image de l’eau. En ce qui concerne le plan d’investissement de la métropole, il y aura peut-être des arbitrages à faire. En juillet, nous serons fixés, on verra quels sont les projets retenus. Pour ma part, je pense qu’il faut maintenir les investissements. Si la crise devait déboucher sur un arrêt des projets de la métropole, notamment ceux qui vont vers la transition écologique, alors, les conséquences pourraient être dramatiques lorsque nous sortirons de cette période.»

Pour une union de la gauche

« L’avenir de la gauche passe inévitablement par une union. Ceux qui pensent le contraire se trompent lourdement. Nous ne sommes plus au XXe siècle et socialistes, communistes, écologistes, cela ne veut plus rien dire. Se présenter divisés, c’est courir vers l’échec. »

L’été en point de mire

« Il faut espérer qu’en juin ou juillet, nous soyons sortis de cette période de restrictions, qu’Europavox ait lieu, que l’on puisse se retrouver sur les terrasses des bistrots, que la candidature de Clermont comme capitale européenne de la culture puisse avancer. Pour y parvenir, je crois qu’il ne faut pas mégoter sur un troisième confinement… »

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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