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Mathieu Simonet / Photo éd. Juillard
Mathieu Simonet / Photo éd. Juillard
Culture

Mathieu Simonet, encore et toujours la tête dans les nuages

Le romancier Mathieu Simonet a récemment publié "La fin des nuages", un livre dans lequel se mêlent le récit d'un deuil et une réflexion sur l'appropriation des nuages. Il sera présent pour en parler ce lundi 15 janvier à La Librairie les Volcans.

À l’occasion de la « Journée internationale des nuages » en mars dernier, Mathieu Simonet était venu à Clermont, à l’invitation de Clermont-Ferrand Massif central 2028. Il avait invité le public à se coucher dans l’herbe sur le plateau des Cézeaux pour observer les nuages et écrire des fiches d’observation. Faire écrire les autres est un peu sa marotte. Il entend même imposer l’idée que la pratique de l’écrit a un impact positif sur la santé. Mais Mathieu Simonet écrit aussi pour lui car il est romancier, une activité qui l’occupe une bonne partie de son temps, depuis qu’il a abandonné son métier d’avocat alors qu’il exerçait au Barreau de Paris. Il a déjà publié 7 livres dont La Fin des nuages aux éditions Juillard, sorti lors de la rentrée littéraire de septembre dernier.

Nuages et effet papillon

La fin des nuages est un étonnant livre mêlant le très intime et l’universel. Mathieu Simonet réussit le tour de force d’offrir à ses lecteurs le récit d’une grande histoire d’amour interrompue par le décès de son compagnon atteint d’un cancer, en parallèle du traitement d’une question fondamentale : à qui appartiennent les nuages ? Il parvient pourtant à corréler les deux, dans un parfait équilibre littéraire. Son compagnon était organisateur d’un festival de musique en plein air à Paris et vivait dans l’angoisse d’une fête gâchée par la pluie, ce qui n’arriva quasiment jamais. Mathieu Simonet à commencé à cette époque,  s’intéresser aux nuages et aux possibilités techniques de repousser les averses ou au contraire « d’ensemencer les nuages » pour provoquer la pluie. Mais avant d’embrasser pleinement la cause des nuages, il se passionna d’abord pour la fameuse théorie de l’effet papillon.
Le dernier souffle de son compagnon avait-il créé une réaction à l’autre bout du monde ? Ces interrogations qui renvoient fatalement l’homme vers la science, étaient pour l’auteur une manière d’aborder sa période du deuil, de maintenir son compagnon en vie parce que, comme il aime à le rappeler, les gens ne sont vraiment morts qu’à partir du moment où l’on cesse de penser à eux.

Donner un statut aux nuages

La question du statut des nuages est finalement devenue centrale dans la vie de Mathieu Simonet qui souhaite aujourd’hui les faire classer par l’UNESCO pour les protéger. Au delà du récit personnel, La fin des nuages ouvre un vaste débat. Les nuages que l’on observe le plus souvent en suivant un chemin poétique, se révèlent de potentielles et redoutables armes géopolitiques depuis que l’on à découvert la technique de l’ensemencement à l’iodure d’argent dans les années 40. Cette technique, certes prometteuse, peut générer de nombreux points de friction à propos de l’appropriation d’un bien collectif, de l’écologie, de la santé et surtout du déséquilibre des forces entre les populations qui pourraient capter la pluie au détriment des autres.

La Fin des NuagesMathieu Simonet sera présent, lundi 15 janvier à partir de 17h00 à la Librairie Les Volcans pour une rencontre-dédicaces. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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