Il y a l’image proprement dit et ce qu’elle évoque. L’image qui peut être manipulée, détournée et se transformer en instrument de désinformation, surtout à l’ère des réseaux sociaux, de la vidéo et de la diffusion en direct et à grande échelle. A sa façon, l’exposition Les images sont inadmissibles, proposée au Musée Mandet de Riom témoigne de cette problématique et prouve aussi que la manipulation n’est pas le propre de notre époque.
« La manipulation des images »

« Cette question de la manipulation des images et des idées traverse l’histoire de l’humanité. La Mort du Général Desaix à Marengo par Regnault fut commandée au tout début du 19e siècle pour glorifier le régime bonapartiste à travers la figure d’un général devenu héros romantique. Il existe d’ailleurs deux autres versions très similaires de ce tableau(à Versailles et au musée d’Art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand). Ce tableau est un montage iconographique… » rappelle ainsi Jean-Paul Dupuy, le commissaire de cette belle exposition.
A travers le temps
Tableaux et photographies cohabitent lors d’un événement co-organisé par le Musée Mandet et le FRAC Auvergne qui mêlent ainsi leurs collections. Les époques se confrontent, les siècles se conjuguent, les supports graphiques se déploient. Et les questions demeurent. L’exposition se veut une interrogation sur la nature des images, leur fonctionnement, leur éventuel détournement, ainsi que sur les conditions sensibles et psychologiques de leur réception. Des questions, très anciennes, devenues centrales dans nos débats de société.
Du 5 avril au 13 octobre au Musée Mandet, 14 rue de l’Hôtel de Ville à Riom.
Commenter