Il sera de passage. Là, assurément. Jean-Louis Murat intenable ou impénétrable, insaisissable et incontournable, inattendu et furtif. Iconoclaste. Avec dans sa besace, un tout nouvel album Il Francese, sorti le 28 septembre dernier. Le musicien n’a pas le goût du surplace, il avance et invente, va là où le vent le mène, cultivant l’art du contre-pied.
Murat l’Italien, Murat l’Indien
Actuellement, l’Italie (« mon nouveau truc« ) le fascine, la ville de Naples, en particulier, grouillante, méditerranéenne et enracinée dans son histoire, sa culture. Une attirance qui marque le disque, où l’on rencontre la voix de l’actrice Silvia Mangano, où les références transalpines ne manquent pas. Murat, l’Italien et Murat l’Indien, rêvant aux grands espaces de ce nouveau continent où tout était possible et où le pire côtoie le meilleur. C’est peut-être pour cela que l’ancien cow boy, né à Chamalières, est passé dans le camp des comanches et des sioux.
Entre les lignes
Il y a de tout cela dans Il Francese. Murat, homme libre, le plus souvent entre les lignes, explore des territoires, en compagnie de ses complices, Denis Clavaizolle et Christophe Pie, parti depuis au pays des ombres. Un album aux sonorités groovy avec des ambiances électro et hip hop, des fulgurances poétiques et des mélodies envoûtantes. « Je suis arrivé au studio avec des morceaux qui avaient une forme de chansons, des chansons assez solides pour pouvoir tenir à tous les traitements. J’ai fait ce que je voulais faire: trouver un sang neuf… » explique-t-il. Sur scène, territoire d’incertitude, il promet une configuration simple, sobre: basse, batterie, guitare, une ambiance « blues »…
Jeudi 22 novembre à 20h30 à la Coopérative de Mai (grande salle).
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