Il ne se voyait pas vieillir dans ce métier. Et poutant, Christophe Miossec est toujours là, après vingt trois ans de carrière artistique… Un itinéraire singulier pour ce Brestois, qui fut journaliste, et a collaboré avec des personnalités comme Jane Birkin, Yann Tiersen, Juliette Gréco et Johnny Hallyday. Tout juste deux ans après Mammifères et son premier album enregistré en live aux Bouffes du Nord, le Breton, auteur-compositeur-interprète et parfois acteur, revient avec Les Rescapés, un disque fait à la main, étape par étape, mot à mot, entre le Finistère et Paris.

Un album « organique »

« Organique: le disque a été construit autour de ce mot, que l’on sente la chair, que l’on sente les os. Que l’on devine l’homme, la femme derrière chaque son. C’est Kate Gibbs qui a fait la pochette. Comme une sérigraphie, le disque s’est fait avec les mains, dans un cadre et avec un choix de couleurs sonores précis, volontairement limités. « Les Rescapés » est mon album le plus personnel musicalement, depuis « Boire » » explique Miossec à propos de son dernier opus.

L’esprit originel

Gratté à l’os et terriblement ascétique, Les Rescapés, entre optimisme et tristesse, porte la marque des expériences, du temps qui passe et de la volonté de retrouver l’esprit originel. « Pour tous les territoires parcourus, pour ceux où on ne vient plus, ceux où on ne passe pas. Pour la géographie du désespoir et celle de la joie, pour la beauté, pour le geste et pour la façon dont elle se manifeste » chante Miossec sur la chanson Pour, composée avec Benjamin Lebeau. Avec Les Rescapés, Miossec poursuit aujourd’hui son itinéraire sur la scène pour de nouveaux rendez-vous avec « son » public.

Mardi 14 mai à 20h30 à la Coopérative de Mai (grande scène). En première partie: Matt Low.