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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Mélenchon : la dérive inexorable

Avec ses outrances permanentes, le leader suprême de la Nupes Jean-Luc Mélenchon est-il le fossoyeur de la gauche « républicaine » ?

Jusqu’où ira Jean-Luc Mélenchon, l’ex jacobin désormais transformé en prédicateur hautain, en apprenti sorcier, en chantre d’une France fracturée, coupée en deux et, selon lui, irréconciliable. Cynique, provocateur, calculateur, radical, souvent aux limites du tolérable et du supportable. Se prend-il pour un nouveau Robespierre, le promoteur de la terreur, le coupeur de têtes, l’incorruptible bourreau ?

Sans limite

Dénonçant, brocardant, fustigeant, fulminant, éructant, proférant, vitupérant, invectivant, insultant, pointant du doigt, montant sur ses grands chevaux,  caricaturant, agitant, divisant, instrumentalisant, crachant sa morgue, contextualisant voire justifiant les actes les plus ignobles, les crimes les plus sordides, les plus abominables à l’image de ceux commis le 7 octobre, l’autoritaire chef de La France Insoumise poursuit une dérive inéluctable, une fuite en avant que l’on pressent sans retour.

Stratégie pernicieuse

Nul n’échappe à son ire. Nul ne trouve grâce aux yeux de Mélenchon : policiers brutaux, journalistes vendus , politiciens corrompus, droite, centre, gauche « molle », tous complices, tous irrécupérables, tous coupables. Nul sauf les islamistes radicaux à qui il trouve toutes sortes d’excuses et qu’il prend grand soin de ne pas condamner. Des fois que cela nuirait à son pactole électoral et, qui sait, à son grand destin.  Avec les événements qui se produisent en Palestine, le « leader maximo » de l’ultra-gauche et ses sbires inféodés et zélés trouvent un terrain fertile pour déverser leur fiel, flirtant dangereusement avec l’antisémitisme sous couvert d’antisionisme.

L’explosion en vol

La dérive de l’ancien ministre délégué à l’enseignement professionnel de Lionel Jospin entraînera inévitablement une recomposition de la gauche dont il fut, ces dernières années, le champion charismatique et ô combien équivoque. La Nupes, alliance fragile et incohérente, ne pouvait indéfiniment survivre aux prises de position indécentes et à l’égo démesuré de son chef de file. À six mois des prochaines européennes, le constat est en tout cas flagrant : la gauche est en miettes. En vendant son âme au diable, elle a perdu jusqu’à son honneur. Il lui sera dur (et long) de se relever.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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