Dans le premier volet d’un triptyque dédié à la famille, « Vader (père »), le collectif de danse flamand Peeping Tom impose son style, un univers-signature entre David Lynch et James Thierrée, dans une approche hyperréaliste. À l’heure du goûter dans une maison de retraite, rien ne va se passer comme prévu… Depuis 2014, la compagnie – qui s’inscrit dans la vague de danse-théâtre flamande a initié une trilogie autour du thème de la famille Père-Mère-Enfants pour bouleverser le regard porté sur ces figures emblématiques. Ce premier « épisode » a été créé en 2014 à Ludwigshafen.
Une maison de retraite
Avec Vader, c’est donc la figure du « père » qui occupe le centre du plateau, un père vieillissant, présent-absent aux yeux de ceux qui l’entourent. Dans le cadre désuet, stérile, de la salle des pas perdus d’une maison de retraite, le vide semble envahir les personnages. Le père « trône », il paraît se détacher de nous, se distancier peu à peu de la société des hommes. Quant aux autres résidents, ils l’observent tantôt avec amusement, tantôt avec hostilité, parfois avec affection, d’autres fois avec indifférence. Tous se livrent à un incessant mouvement fait de gestes du quotidien qui deviennent autant d’échappées chorégraphiques. Ils chantent, ils dansent, ils parlent et se figent au gré de scènes à l’humour poignant, flirtant avec l’absurde, développant le cocasse des situations sans refuser le pathétique. L’engagement esthétique de Peeping Tom consiste ici à extraire la force émotionnelle de chaque situation. Pour Libération, le spectacle constitue « une matière ultra-sensible tissée de rêves aussi étranges que profondément humains… »
Mercredi 20 et jeudi 21 décembre à 20h30 à la salle Jean-Cocteau, Maison de la Culture à Clermont. Spectacle proposé par la Comédie de Clermont- scène nationale
www.lacomediedeclermont.com
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