La ligne ferroviaire permettant de relier Clermont à Béziers, soit 387 km, nécessitait la tenue d’un chantier de régénération de huit mois, sur un tronçon situé dans le Cantal, entre Saint-Chély-d’Apcher et Neussargues. La voici de nouveau fonctionnelle, grâce à l’État qui a investi plus de 90% des 43 millions d’euros nécessaires pour mener à bien un programme de changement des rails. Le train de l’Aubrac peut de nouveau circuler et surtout un peu plus vite sur ce tronçon : jusqu’à 75 km/h en toute sécurité. Cette rénovation pérennise une ligne historique, véritable symbole de l’aménagement des régions rurales à faible densité de population et lien indispensable pour relier des villes importantes qui ne feront jamais l’objet de dessertes à grande vitesse. À ce titre, le train qui circule sur cette ligne doit être considéré comme un train d’équilibre du territoire et un outil indispensable à l’heure des concentrations de populations dans les grands centres urbains.
Les 220 places d’un train événementiel vendues en moins d’une journée
C’est un train événementiel Béziers-Aumont-Aubrac qui a récemment marqué la réouverture du tronçon. Les 220 places disponibles, mises en ventes par l’AMIGA, Association Les Amis du Viaduc de Garabit en partenariat avec la région Occitanie, se sont arrachées comme des petits pains en moins d’une journée. Il faut préciser qu’un service de dégustation de produits régionaux avait été organisé à bord et que le train retrouvait enfin le célèbre viaduc Eiffel qui à lui seul, mérite le voyage. L’AMIGA joue un rôle important pour la sauvegarde de cette ligne qui, en plus de transporter des usagers réguliers est aussi un élément d’attractivité touristique. L’association entend rester mobilisée en vue deux investissements majeurs à réaliser et dont les chantiers pourraient débuter dans les mois à venir. Un renouvellement de voie et du ballast sur 60 kilomètres entre Saint-Chély-d’Apcher et Campagnac et l’urgente remise en peinture du Viaduc, dont le coût est estimé à 35 millions d’euros mais qui se révèle indispensable à la préservation de la structure métallique. L’association espère par ailleurs un classement prochain au Patrimoine Mondial de l’humanité de ce chef-d’œuvre signé Gustave Eiffel et Léon Boyer.
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