Depuis sa création en 1997 par Sophie de Sivry, la maison d’édition s’approprie une nouvelle définition du terme « iconoclaste » : aujourd’hui, c’est être tourné vers l’humain, vers l’esthétisme, la sensibilité et la qualité. Pour la rentrée littéraire de septembre 2019, L’Iconoclaste présente trois auteurs, trois romans, trois voix fortes qui se sont penchés, à leurs façons, sur le destin de personnages tous aussi différents et singuliers que la maison d’édition.
Sale gosse de Mathieu Palain
Depuis plusieurs années, les éditions L’Iconoclaste ont pour tradition de présenter, à chaque rentrée, un auteur et son premier roman. Cette année, c’est Mathieu Palain qui se lance dans l’aventure avec son manuscrit : Sale gosse.
Journaliste pour la Revue 21 depuis plusieurs années, le jeune homme de 30 printemps intègre pendant 6 mois la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) à Auxerre. « Les bonnes histoires ne viennent pas quand on est tout seul devant son ordinateur, elles viennent sur le terrain. » précise l’auteur. Grâce à cette expérience, il écrit un roman bouleversant :
l’histoire d’un lien à la fois fort et fragile qui se crée entre un voyou et son éducatrice. Avec une écriture très réaliste, l’auteur plonge ses lecteurs dans un milieu jusqu’à présent peu évoqué. Un milieu flou, inconnu du grand public avec des personnages nés du mauvais côté de la vie, preques invisibles aux yeux de la société.
100 millions d’années et 1 jour de Jean-Baptiste Andréa
Hector : C’est le nom que Jean-Baptiste Andréa a donné à son fossile. Une créature de plusieurs millions d’années qu’il garde constamment sur son bureau. « Il me donne la sensation d’appartenir à quelque chose de plus grand que moi », dit-il. Après le succès de Ma reine, c’est finalement cette idée que l’auteur veut démontrer dans son deuxième roman. Au-delà de l’histoire d’un paléontologue qui se lance dans une expédition secrète, c’est la quête de soi, de ses origines, l’idée de trouver un sens à sa vie que Jean-Baptiste Andréa traite comme sujet de fond dans son manuscrit. La notion de succès, qui tient particulièrement à cœur au romancier, est aussi très présente dans l’ouvrage. « Pour moi, le succès, c’est de ne jamais cesser d’essayer d’atteindre son but », insiste l’auteur.
Une bête au paradis de Cécile Coulon
Depuis la parution de son dernier romain Trois saisons d’orage, la romancière clermontoise Cécile Coulon a quitté la maison d’édition Vivianne Hamy. Avide d’une certaine liberté, elle a écrit Une bête au paradis seule et sans aucune pression. Cherchant à faire publier son manuscrit, elle a finalement trouvé chez L’Iconoclaste une ligne éditoriale à la hauteur de ses attentes. Un texte noir et sensuel qui raconte la beauté des corps et la dévoration par les sentiments dans un monde paysan aussi dur que chaleureux. Cécile Coulon dévoile une héroïne qui possède un rapport très particulier à la terre et qui se bat confrontée à des choix de vie. Cette grande histoire de vengeance au féminin promet de laisser ses lecteurs sans voix.
Julie Viallon
Mathieu Palain,Sale Gosse, 352 pages, en librairie le 21 août 2019.
Jean-Baptiste Andrea, 100 millions d’années et 1 jour, 320 pages, en librairie le 21 août 2019
Cécile Coulon, Une bête au Paradis, 256 pages, en librairie le 21 août 2019.
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