Contrairement à des idées reçues, Georges Brassens n’est pas inhumé au cimetière marin de Sète, immortalisé par le poète Paul Valéry : « Ce toit tranquille, où marchent des colombes/Entre les pins palpite, entre les tombes/Midi le juste y compose de feux/La mer, la mer, toujours recommencée/ récompense après une pensée… ». C’est au cimetière Le Py, pas très loin de la plage de la Corniche sétoise, que repose la dépouille de l’artiste libertaire, auteur-compositeur-interprète et poète.
Une relecture audacieuse
Cent ans précisément après la naissance du petit Georges, devenu le grand Brassens, la ville méditerranéenne va rendre hommage à l’un de ses enfants, entre juin et octobre, au cours d’un événement exceptionnel, rythmé par les expositions, les conférences, les concerts, les spectacles sans oublier une visite à pied dans les rues de la ville sur les lieux qui ont compté pour le défunt. A sa façon, et loin des effluves maritimes, la Coopérative de Mai a souhaité participer à cet hommage. Ainsi, rue Serge-Gainsbourg, un vinyle collector est actuellement en cours d’enregistrement sous la férule d’Olivier Lude, l’un des plus influents ingénieurs du son français. L’idée ? Une relecture audacieuse, libre, de quelques-unes des chansons de Brassens par de jeunes artistes d’ici, qu’ils viennent du rock, du folk, de la chanson, des musiques trad, urbaines ou électroniques. C’est ainsi que, tour à tour, Mustang, Comme John, Albin de la Simone, Belfour, The Doug, Sourdure, Robin & Iraka, Foxhole, Superamas, Pain Noir & Balzane ou encore Les Mamans du Congo & Rrobin s’emparent de titres aussi célèbres que Le petit cheval, La mauvaise réputation, Heureux qui comme Ulysse, Supplique pour être enterré à la plage de Sète et, bien entendu, Chanson pour l’Auvergnat. Le tout filmé par l’équipe de Biscuit Production.
A Sète durant l’été ?
Distribué par Flower Coast (en version vinyle et digitale), l’album devrait sortir au début de l’été. » Si tout va bien, un joyeux bus, toutes voiles dehors, partira en juillet à Sète déposer tout ce beau monde sur scène, pour un (ou plusieurs) concerts aux couleurs de l’Auvergne et de Clermont-Ferrand » nous apprend La Coopérative de Mai. Des réserves, évidemment de circonstance, au regard de la période très particulière que nous traversons. A ce sujet il n’est pas sûr que Georges Brassens, l’homme libre, ait apprécié l’obligation de porter un masque…
« A ce sujet il n’est pas sûr que Georges Brassens, l’homme libre, ait apprécié l’obligation de porter un masque… »
Sérieusement ?
J’aurais bien plus volontiers indiqué :
A ce sujet il est certain que Georges Brassens, l’homme intelligent et altruiste, aurait apprécié l’obligation de porter un masqu