C’est dans un contexte sanitaire inédit, et en plein confinement, que sera lancée, mardi 24 novembre, la 36ème campagne des Restos du Cœur. On le sait, malheureusement, la crise a accentué les inégalités et a agi comme un catalyseur, mettant particulièrement en lumière la précarité alimentaire, alors qu’avant même cet épisode, 5 millions de personnes avaient déjà recours à l’aide alimentaire en France. Lors de la campagne 2019, 875.000 personnes avaient été accueillies dans les différents centres des Restos du Cœur et 138,5 millions de repas avaient été distribués par les bénévoles de l’association.
Une situation critique
Depuis le mois de mars, date du premier confinement, l’association a du se réorganiser afin d’assurer l’accès à l’alimentation à tous ceux qui en avaient besoin. Un accueil inconditionnel a ainsi été organisé dans les centres et la fréquentation des distributions dans la rue a augmenté de 40%. Tandis que la situation s’est encore dégradée dans le contexte de la deuxième vague, l’enjeu de la 36 ème campagne est de continuer à faire face aux besoins, alors que des milliers de nouvelles personnes risquent de basculer dans la pauvreté. L’association entend aussi reprendre ses actions d’accompagnement pour faire face aux conditions sociales de la pandémie.
Les jeunes souffrent
Pour remplir leur mission, les Restos du Cœur en appellent aux pouvoirs publics, au gouvernement, en particulier. Pour sa part, l’Europe a annoncé qu’elle allait renforcer son soutien à l’aide alimentaire. « Nous aurons aussi besoin du concours des collectivités territoriales, pour mettre à disposition des locaux adaptés à l’accueil des personnes dans le respect des contraintes sanitaires » souligne l’association. Celle-ci veut particulièrement alerté sur le sort de nombreux jeunes, étudiants, jeunes diplômés ou pas, qui arrivent sur le marché de l’emploi, sans filet de sécurité et risquent de verser dans la pauvreté. « Pendant le confinement, beaucoup se sont retrouvés et sont toujours sans ressource. Ils ont fait et font appel à nous. Comment ne pas être révolté ? » précise-t-on parmi les héritiers de Coluche. Aux « Restos », une personne accueillie sur deux a désormais moins de 25 ans…
Commenter