L’histoire du Petit Futé, comme de nombreuses success stories, débute sur un coin de table, lorsque deux étudiants de HEC Nancy, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, décident de créer un guide pour répertorier les « bons plans » de la capitale lorraine. On est en 1976 et cette idée destinée aux étudiants consommateurs généralement peu fortunés, va rapidement dépasser la sphère estudiantine et intéresser tous les habitants de la ville mais aussi les touristes qui souhaitent la découvrir. Aujourd’hui, le Petit Fûté se décline en collections avec différents thèmes et plusieurs formats, au total plus de 850 guides, mais le best seller reste le CityBook fidèle à la ligne originale, un guide qui a trouvé sa place aux côtés d’autres parutions davantage focalisées sur la gastronomie et le patrimoine.
Au Petit Futé, on teste toute l’année
Le CityBook Clermont est passé au niveau métropolitain et l’équipe locale du Petit Fûté, composée de 5 personnes, travaille tout au long de l’année sur les 21 communes qui composent l’institution. « Les adresses sont systématiquement testées, on a des budget pour cela » explique Céline Lopez, responsable de l’édition Clermont – Auvergne du Petit Futé. « On teste toute l’année pour, à la fin, proposer une sélection de bonnes adresses. On ne teste pas tous les restaurants ou les endroits où l’on peut sortir, c’est une sélection. L’ensemble de l’équipe habite et vit sur le territoire, ce qui fait que l’on sait où l’on va. Les infos arrivent par différents canaux, les familles, les copains, l’observation quand on se déplace dans la ville ou en parlant avec des confrères. Les sources sont assez variées ».
Une nette orientation vers la streetfood
Les équipes du Petit Fûté qui sont sur le terrain, sont d’excellents témoins de l’évolution du paysage commercial et du monde de la restauration « C’est une évolution que l’on constate mais pas seulement à Clermont, c’est ce qui ressort des retours que j’ai de mes collègues à travers la France. Il y a une nette orientation vers la streetfood qui a deux branches qui se différencient par la qualité. D’ailleurs de très bons restaurateurs dont certains étoilés sont allés sur ce type de restauration » explique Céline Lopez. L’équipe en charge du CityBook peut également prendre le pouls économique de la métropole au quotidien et rendre compte des difficultés. « Je pense que ce n’est pas seulement du à Clermont, c’est vraiment national, même si la tendance est un petit peu plus lourde chez nous. On constate encore la suite de la crise Covid. Cela a beaucoup changé les mentalités, les gens veulent travailler différemment. Tout cela change le modèle des restaurants. Pour nos sélections, on a envie que ce soit bon, sain, de saison et travaillé. On cherche aussi l’accueil, pour que les gens puissent passer un bon moment… et puis il y a le constant rapport qualité-prix » poursuit la responsable d’édition. La partie restauration représente environ un cinquième de la pagination du Petit Futé.
Émergence du concept-store
« Sur les commerces, ces dernières années, on a pas mal vu l’émergence du concept-store qui regroupe dans un même magasin plein de produits différents, du bien-être, de l’enfance, et même du salon de thé dans ce type de boutique. Cela plaît de plus en plus en répondant à une demande dans un mode où les choses sont déstructurées, les gens cherchent à se retrouver dans des lieux comme ceux-là » constate Céline Lopez. L’équipe du Petit Futé reste attentive à l’aspect développement durable autant pour les restaurants que pour d’autres commerces. Un fleuriste qui suit les saisons où un coiffeur qui n’utilise que des produits écologiques sont ainsi sélectionnés dans le CityBook Clermont 2024.
L’édition 2024 du CityBook 2024 du Petit Futé est en vente en ligne mais aussi en librairie, chez les marchands de journaux et dans les grandes surfaces qui ont un espace presse. Le petit Futé est aussi un site internet avec les pages spécifiques à Clermont.
Commenter