Partout des travaux dans la ville. Des rues qui se transforment, de nouveaux immeubles qui jaillissent le plus souvent en lieu et place d’autres que l’on efface. A Regensburg, le Foyer Home Dôme disparaît, au profit d’un nouvel ensemble de quatre immeubles, baptisé Regens Parc. Entre Place Lamartine et avenue de Bordeaux, l’Hôpital Sainte-Marie cède place au projet immobilier Les Allées Blatin…A chaque fois, le présent bouscule les souvenirs.
Les grues dans le ciel
Place des Carmes, le chantier du nouveau siège de Michelin va bon train tandis que la nouvelle avenue Charras se dessine, aux confins de la gare SNCF. La place de la voiture y sera restreinte au bénéfice des piétons et, selon ses concepteurs, de l’activité commerciale. Dans le même temps, rue Bonnabaud, on circule à sens unique depuis plusieurs semaines : le chantier de l’immeuble à ossature bois, baptisé Bonnabaud 7, se poursuit. Quant au Théâtre de la Comédie, signé par l’architecte Portugais De Souto Moura, sa silhouette se dessine de jour en jour sur les cendres de l’ancienne gare routière. Il devrait ainsi ouvrir ses portes au printemps prochain, aux lendemains de l’élection municipale. Les grues immenses se dressent dans le ciel, les pelleteuses s’agitent, les marteaux-piqueurs hurlent et les gravas s’accumulent ici et là.
Demain, d’autres chantiers
Les fantômes de l’Hôtel Dieu s’évanouissent pour laisser place peu à peu à un nouveau quartier, entre Jaude et les facultés, au terme d’une opération immobilière-phare, dont on ne sait si elle sera, in fine, à la hauteur des espérances engendrées. Et lorsqu’elle s’achèvera, d’autres chantiers démarreront ou se poursuivront : la Place Delille et la place des Salins, entre autre. Sans oublier l’imprimerie de la Banque de France qui, en 2025, laissera un espace vacant où s’engouffreront les promoteurs avec l’assentiment des élus…Et il faudra compter aussi avec la réalisation de la nouvelle ligne de transports publics en site propre, une opération lourde et conséquente pour les déplacements des habitants de la métropole.
Il en va ainsi des villes. Mouvantes, bruyantes. Et perpétuellement en transformation, en rénovation ou en extension. Toujours en chantier… A l’image de leurs populations, elles ne connaissent ni le repos, ni le statu quo. Clermont, bâtie sur un volcan, n’échappe pas à la règle. Elle ne cesse de s’agiter. A part le dimanche matin, peut-être, avant que la messe ne soit dite.
Commenter